Samedi 02 novembre 2024

Économie

Nickel de Musongati : Recrutement d’un consortium d’entreprises minières pour l’exploitation

01/03/2023 13
Nickel de Musongati : Recrutement d’un consortium d’entreprises minières pour l’exploitation
Le 29 mars 2022, le ministre Ibrahim Uwizeye et les représentants d’East African Region Project Group ont signé un mémorandum d’entente.

Le gouvernement du Burundi veut recruter une entreprise ou un Consortium d’entreprises internationales disposant d’une expérience avérée dans le développement de la mine, l’exploitation, la transformation et la commercialisation du Nickel et minerais associés.

Selon le compte-rendu du Conseil des ministres du 22 février 2023, le gisement concerné est celui de Musongati en province Rutana. « La participation à cet appel à manifestation d’intérêt est ouverte à égalité de conditions, à toutes les Entreprises ou Consortium d’Entreprises minières disposant des capacités techniques, financières et juridiques requises à l’exécution des travaux ci -hauts cités. »

Selon le Conseil des ministres, les entreprises ou consortium d’entreprises minières intéressées doivent fournir les informations en rapport avec leur expérience et capacité technique démontrant qu’ils sont qualifiés pour l’exécution des travaux ci-haut cités ainsi que leur capacité financière à travers les états financiers certifiés des cinq dernières années. Après analyse, le Conseil des ministres a autorisé que l’appel d’offre soit publié après y avoir apporté quelques retouches de forme.

Pour rappel, le ministre burundais de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines, Ibrahim Uwizeye, avait signé, le 29 mars 2022, un mémorandum d’entente avec la société russe East African Region Project Group concernant l’exécution du projet d’investissement pour exploiter le gisement du nickel de Musongati et des minerais associés en province Rutana.

Ce mémorandum a été signé après la révocation du permis d’exploitation du Nickel octroyé à la Société BMM International en 2014 pour non-respect des clauses du contrat.

Le Conseil des ministres du 22 mars 2022 avait spécifié que ce mémorandum d’entente aura une durée de deux mois. « Dépasser ce délai, sans transfert des fonds de la première tranche à la Banque Centrale, ce mémorandum deviendra caduc ». Selon ledit conseil des ministres, cette société devait débourser un montant de 1,5 milliard de dollars américains par an à titre de subvention financière pour une période de 10 ans, soit 15 milliards de dollars américains.

D’après la répartition faite de cette somme, East African Region Project Group versera annuellement pendant 10 ans un montant de 500 millions de dollars américains, soit 33,3 % à l’Etat du Burundi, selon les termes du mémorandum d’entente.

Forum des lecteurs d'Iwacu

13 réactions
  1. Shavu

    A kira et Stany
    Le problème içi n’a rien à voir avec la guerre Russo ukrainienne.
    Ve sont d’aulleurs des pays extrêmement développés qui nourrissent et continueront à nourrir le monde.
    Il s’agit içi des marché publics d’une république bana….(partie censurée).
    Il n’y a aucune procédure claire suivie. On ne regarde pas les intérêts de la république bana….(censuré).
    Si on creuse un peu, on trouve qu’il y a des commissions en sous main.
    Ça se passe au Congo, Haiti, Tchad,

    etc…

  2. Kira

    @ Stan Siyomana
    Merci pour votre commentaire. Je voudrais néanmoins vous inviter, vous et quelques autres ici dans ce forum, à ne pas fétichiser à la va-vite les sanctions économiques occidentales contre la Russie. Un an après le début d’une pluie de sanctions sans précédent contre la Russie, on peut se faire une idée de leur effet réel sur l’économie russe en général. Peu après ce que Poutine a appelé l’  »opération spéciale »en Ukraine, un ministre de l’économie d’un pays occidental (Bruno Lemaire en France pour ne pas le citer) disait textuellement:  »on va faire s’effondrer l’économie russe ». Un an plus tard, quel est ce pays dans lequel les artisans, les boulangers, les TPE PME (toutes petites entreprises, petites et moyennes entreprises) ont, soit mis la clé sous le paillasson, ou alors, sont au bord du dépôt de bilan? Quel est ce pays ou le prix de l’énergie a été multiplié par entre 6 et 10 en un an, pays ou les syndicats (échaudés par un projet de réforme des retraites, injuste et inutile, qui va faire reculer de deux ans l’âge du départ à la retraite surtout pour les femmes et les travailleurs des métiers pénibles) appellent à mettre le pays à l’arrêt par une grève massive le 07 mars prochain et de le bordéliser par des grèves tournantes par la suite? La Russie, vous croyez? Eh bien non! c’est la France! Pays de la zone euro dans lequel l’inflation avoisine actuellement les 7% (plus de 10% en Allemagne et jusqu’à 24% en Lituanie, pays membre de l’Union européenne! )
    Les dindons de cette farce ce sont les pays européens qui continuent à acheter à des pays comme l’Inde(qui a elle-même acheté à la Russie et aux prix du marché) le même gaz russe, le même pétrole russe, les mêmes matières premières russes à des prix prohibitifs sur lesquels l’Inde réalise de juteux bénéfices au détriment des Occidentaux (qui, paradoxe qui ne manque pas de piquant, soutiennent l’effort de guerre russe à l’insu de leur plein gré comme dirait un célèbre cycliste-Richard Virenque-pris en flagrant délit de dopage)

    Quant à l’exemple d’une société sidérurgique appartenant à un oligarque russe, rien d’étonnant à cela. Ce n’est pas parce que quelques oligarques russes ont décidé, par peur des sanctions occidentales contre la Russie, de céder leurs avoirs que l’économie s’est effondré, je viens de le mentionner. Qu’est-ce que les Occidentaux n’ont pas essayé? Déconnecter les banques russes du système de paiement interbancaire international SWIFT, décréter un embargo sur les céréales les matières premières, le pétrole et le gaz russes, geler les avoirs russes dans les banques occidentales, tout y est passé ou presque. La dernière? le sabotage, par les Américains, des gazoducs Nordstream pour couper définitivement le lien économique entre la Russie et le continent européen. L’armée russe tient bon ces jours-ci (parce que la machine de production russe est solide à l’arrière du front est solide) et gagne même du terrain dans cette guerre dans laquelle les américano-otaniens l’ont attiré (dans le but ultime de défaire la Russie et de démembrer le pays ultimement.
    En attendant, le président ukrainien continue de réclamer auprès de ses  »amis » occidentaux des armes et encore plus d’armes pour  »vaincre la Russie »! Pendant ce temps, L’Ukraine est complètement détruit avec la complicité active de ses  »amis » qui ont juré vouloir  » SE BATTRE JUSQU’AU DERNIER UKRAINIEN! (des amis comme ça, qui nous pousseraient, nous Burundais, dans une guerre en déclarant vouloir se battre jusqu’au dernier Burundais, je n’en voudrais jamais pour mon pays!). Anticipant la fin des hostilités, Blackrock (le fonds d’investissement qui gère les retraites des travailleurs américains) et quelques autres fonds vautours américains ont déjà préempté à coups de centaines de milliards de dollars la reconstruction de l’Ukraine! On estimait avant la guerre à environ 30% l’étendue des terres agricoles ukrainiennes (parmi les plus riches au monde)passées sous contrôle américain, après la guerre on risque de passer à la totalité! Et les médias mainstream nous répète ad nauseam que l’Ukraine se bat pour restaurer sa souveraineté face à la Russie? Dans ce cas laissez-moi rire pour mieux pleurer!

    • Jereve

      @Kira (n’abandi bakire).
      C’est votre droit de faire la propagande de votre champion. Mais moi je vois un double échec. Un, de la part de l’envahisseur qui a échoué, du moins jusque aujourd’hui une année après, à prendre et occuper l’Ukraine. Tout ce que la Russie a réussi c’est de détruire l’Ukraine et envoyer à la mort des centaines de milliers de soldats russes et ukrainiens et des civils ukrainiens. Déjà à ce stade, y trouvez-vous quelque chose à se réjouir ? Il n’y a qu’immense tristesse à penser que cela va encore durer des mois ou des années. Et de deux, les sanctions imposées à la Russie par l’Occident ont échoué, du moins jusque aujourd’hui : l’économie russe résiste bien, même si nous ne savons pas si la majorité des russes vivent aussi bien qu’avant cette guerre. Un double échec donc qui devrait faire réfléchir tous les acteurs de cette guerre et leurs propagandistes.

  3. Kaguru

    Ikibazo c’amadevises kirakemutse!! Tuce turangura igitoro cinshi!! Musongati kabisa igira itume uBurundi bwogorora

  4. Stan Siyomana

    Je ne comprends pas comment l’Etat burundais peut en meme temps (dans un seul conseil des ministres) adopter le Projet de loi portant revision du Code minier du Burundi, presente par le Ministre de l’Hydraulique, de l’Energie et des Mines et faire appel aux investisseurs dans l’exploitation du nickel de Musongati.
    Avant que le Code minier ne soit signe par le president de la republique, je ne vois pas sur quelle loi la negociation de ces contrats miniers va se baser.
    « Après échange et débat, le projet a été adopté avec les recommandations suivantes :…
    – Bien confectionner les conventions d’exploitation minière en prévoyant leur révision lorque l’exploitant a fini d’amortir son investissement ;
    – Exploiter les minerais de façon rationnelle en choisissant ceux qu’il faut exploiter, quand et pendant combien de temps les exploiter ;
    – Exiger le dépôt d’une caution consistante pour ceux qui veulent créer des comptoirs de minerais ;
    – Faire le suivi de la promesse de la Banque Mondiale d’envoyer au Burundi des experts en montage des conventions minières ;
    – Arrêter l’exploitation du lithium ;… »
    https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fwww.presidence.gov.bi%2Fwp-content%2Fuploads%2F2023%2F02%2FCommunique-Conseil-22-fevrier-2023.docx&wdOrigin=BROWSELINK

  5. Buhendwa

    Encore une fois , le Burundi s’est retrouvé le dindon de la farce dans cette affaire.
    Quelle entreprise aurait versé des sommes faramineuses avant même l’exploitation possible?
    Les capacités énérgétiques sont inexistantes (nta muyaga nkuba tugira). Absence de moyen de transport.
    Il y a quand même une légereté abyssale

    • Stan Siyomana

      @Buhendwa
      Si East African Region Project Group est vraiment une societe russe, c’est quand meme bizarre que le gouvernement burundais ait signe ce memorandum avec une societe d’un pays sous sanctions economiques.
      Je ne vois pas comment elle allait operer et vendre le nickel burundais internationalement alors que la Russie est sous sanctions economiques.
      « En février 2022, en représailles à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, considérée par l’Union européenne comme une agression militaire non provoquée et injustifiée de la Russie contre l’Ukraine, de nouvelles sanctions sectorielles d’une plus grande ampleur sont mises en place notamment par l’Union européenne, le Royaume-Uni, les États-Unis, le Canada et le Japon. Comme en 2014, la Russie adopte des mesures de représailles à l’encontre des pays occidentaux.
      Du fait des sanctions occidentales, l’économie russe entre en récession de 4% au second semestre de 2022 d’après l’agence de statistique Rosstat… »
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sanctions_contre_la_Russie

      • Kira

        @ Stan Siyo ressources minmana
        Vous pensez sérieusement que depuis l’adoption des sanctions occidentales contre la Russie que vous évoquez, la Russie n’a plus vendu aucun centimètre cube de son gaz, aucun baril de son pétrole, aucun gramme de son blé ou de ses ressources minières immenses et variées (si le tableau des éléments en chimie porte le nom de tableau de Mendeliev, il y a bien une raison!)? Vraiment vous me surprenez! Pour ce qui est des performances économiques des uns et des autres, je vous renvoie au dernier rapport du Fonds monétaire international à Washington, qui dresse, pour l’année 2022, un tableau comparatif de la performance des économies occidentales et russes notamment. Vous serez édifié! Je n’en dis pas plus! Je voudrais préciser en passant que le FMI est un organisme international que l’on peut difficilement qualifier de poutinophile (ou de poutinolâtre)

        • Kira

          @ Stan Siyomana
          Trahi par mon clavier dans mon commentaire précédent, j’ai tout à fait involontairement écorché votre nom. J’en suis vraiment désolé.

        • Jereve

          Bien sûr que les exportations russes continuent dans beaucoup de pays. D’ailleurs ces pays en profitent car les restrictions imposées par l’occident ont fait que les prix baissent. Mais en ce qui concerne notre Burundi, je constate seulement que le carburant, le gaz et le blé russes ne parviennent pas, ou parviennent difficilement, sur nos marchés pour alléger les pénuries. Il est vrai que la Russie s’en sort bien, du moins pour le moment, mais je n’exagère pas en disant que c’est plutôt le Burundi qui sent tout le poids des sanctions. Nous n’avons pourtant fait rien de mal pour mériter cela.

          • Stan Siyomana

            @Jereve
            Du point de vue economique, strategique et diplomatique, je ne crois pas que ce serait dans l’interet du Burundi si jamais son nickel etait vendu au « marche noir » aux briseurs de sanctions et a vil prix.

        • Stan Siyomana

          @Kira
          Je peux donner l’exemple de la societe siderurgiste Evraz Plc de l’oligarque russe Roman Abramovitch et dont les actions se vendaient a la bourse de Londres (comme Rainbow Rare Earths Ltd qui exploite les minerais de terres rares du Burundi).
          A cause des sanctions, Evraz Plc n’est plus sur London Stock Exchange et elle cherche a se debarasser de ses operations dans les pays occidentaux.
          « EVRAZ plc (Russian: Евраз) is a UK-incorporated multinational steel manufacturing and mining company part-owned by Russian oligarchs.[3] It has operations mainly in Russia as well as the USA, Canada, and Kazakhstan. As of 2015, the ultimate beneficial owners were Russian oligarchs Roman Abramovich (31.03%), chairman Alexander Abramov (21.59%) and CEO Aleksandr Frolov (10.78%) with the remaining 36.6% shares owned by other shareholders.[2]…
          In the aftermath of the 2022 Russian invasion of Ukraine, the British government accused the company of « providing financial services or making available funds, economic resources, goods or technology that could contribute to destabilising Ukraine. »[9] After sanctions were applied to Abramovich, owner of 29% of the company,[10] the Financial Conduct Authority suspended the trading of Evraz shares on the London Stock Exchange.[11] The non-executive members of the board subsequently resigned.[10]
          On 10 August 2022, Reuters reported that Evraz was seeking to sell its North American units.[12]…
          https://en.wikipedia.org/wiki/Evraz
          https://www.zonebourse.com/cours/action/EVRAZ-PLC-9428118/actualite/Evraz-se-trouve-dans-l-impossibilite-d-obtenir-un-auditeur-les-actions-restent-suspendues-43100862/

        • Stan Siyomana

          @Kira
          1. Dernierement je lisais a propos de deux etudiants tanzanien et zambien que les autorites russes avaient condamnes a des annees de prison (pour trafic de drogue?) et qui ont ete envoyes se battre en Ukraine et qui y ont perdu leur vie.
          2. Le citoyen russe lambda et l’economie russe souffrent beaucoup des consequences de ces sanctions economiques.
          « Tout en déclinant après le pic de mars et avril, l’inflation est restée forte (14%), pesant sur le pouvoir d’achat des ménages et leur consommation, en baisse de 5,5%. Le contrôle des changes imposé par la Banque centrale de Russie pour lutter contre le décrochage du rouble a conduit à une conversion, par les ménages russes de la classe moyenne, de leurs avoirs en devises vers les roubles (graphiques 4 et 5), ce qui, dans un contexte d’accélération de l’inflation, a réduit leur capacité à mobiliser leur épargne pour maintenir leur niveau de consommation… »
          https://www.slate.fr/story/241631/russie-guerre-ukraine-pas-effondrement-erosion-sanctions-economiques-inflation-rouble-importations-exportations-industrie

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