Avec l’appui de l’Association belge pour l’envoi d’experts bénévoles à l’étranger, plus de 50 employés et employeurs ont reçu une formation gratuite pendant trois semaines en hôtellerie.
En l’espace de cinq ans, les hôtels ont poussé comme des champignons à Gitega. Les capacités d’hébergement se développent, mais la ville manque de personnel hôtelier qualifié. Et dans la perspective d’une concurrence accrue avec les hôtels de la région, tout le monde a mis les bouchées doubles. Ainsi, Helena Hôtel, Tamotels, Accolade, Bethel et Pit Fit ont communément fait appel à un expert bénévole de l’[Ex-Change->http://www.ex-change-expertise.be/] pour former leurs personnel sen hôtellerie.
C’est au bar-restaurant Pit Fit que les premiers lauréats ont reçu leurs certificats. Au sortir de cette formation qui a duré trois semaines, les jeunes recrues devaient maîtriser l’art d’accueillir clients et hôtes de marque, de cuisiner ou de servir à table, d’entretenir une chambre ou de surveiller un lieu : "J’ai été touché par le comportement des patrons. D’habitude, l’hôtellerie est un milieu où la concurrence est féroce. Nous avons été surpris par cet esprit de solidarité qui anime les propriétaires de ces établissements. Cela prouve à suffisance qu’il l’envie d’apprendre, de s’améliorer davantage et de se développer ensemble", a reconnu Jacky P. Preslier, le formateur.
Du côté des employeurs, on ne boude pas son plaisir : "Je ne peux pas trouver les mots adéquats pour remercier Jacky. En quelques jours, des choses ont changé dans mon hôtel. Même mes clients m’ont déjà signalé des changements remarquables dans nos services », note Célestin Sabushimike, patron de l’hôtel Accolade.
Alors que les écoles en hôtellerie sont peu nombreuses au Burundi, l’utilité d’une telle formation est évidente : Gérard Ndayisaba, cuisinier-pâtissier à l’hôtel Helena hoche la tête : "J’ai commencé ce métier en 1991. Je croyais que je savais tout à mon niveau, mais après seulement une semaine, j’ai conclu que chaque métier évolue."