Les usagers du parking de Ngozi s’insurgent contre certains policiers qui leur exigent de payer 2.000 francs pour qu’ils puissent les laisser partir.
Depuis le début de la construction du marché central de Ngozi, le parking des véhicules de transport a été déménagé au quartier Kigwati près de la station d’essence Engen. « 104 convoyeurs et une vingtaine de chauffeurs travaillent sur ce parking », précise Michel Bigirimana, leur chef. Selon lui, ce parking est très petit pour le stationnement 34 minibus et une dizaine de taxis-voitures, les fameuses {kagongo}.
Clotilde Caraziwe, l’administrateur de la commune de Ngozi, demande aux usagers du parking d’être patients. « Ils vont regagner l’ancien parking avec le début des activités au nouveau marché de Ngozi », assure cette responsable.
« Paie d’abord 2000 Fbu ! »
Selon Michel Bigirimana, chaque jour, surtout le lundi (jour du marché), depuis la matinée jusque dans l’après-midi, un groupe de cinq ou six policiers passe au moins trois fois au parking. Ils empêchent les voitures de partir avant de payer 2000francs à chaque policier. « Quelquefois, ils infligent des amendes illégalement aux chauffeurs », se lamente l’un de ces derniers.
Un chauffeur indique ce comportement est devenu monnaie courante même chez les policiers affectés aux les barrières sur l’axe Ngozi-Bujumbura. Pour le moment, les usagers du parking demandent le départ de ces policiers de cet endroit.
Le commissaire de la police de roulage et sécurité routière dans la région Nord nie cette accusation. Selon lui, ceux qui veulent le départ de ces policiers veulent créer le désordre et l’insécurité au parking. Il met toutefois en garde les policiers. « Quiconque sera attrapé en flagrant délit sera sévèrement sanctionné », menace-t-il.