Vendredi 22 novembre 2024

Politique

Ngozi : les jeunes cohabitent bien malgré leurs différences

17/11/2017 4

Même s’ils sont des différents partis politiques, ils avouent cohabiter pacifiquement, mettant en avant le travail face aux diverses sollicitations.

Leur dénominateur commun : le job

On est au centre-ville de Ngozi, dans les parages du marché central. Divers métiers s’y pratiquent. Parmi les gens au boulot des jeunes gens. Certains sont des conducteurs des taxis-motos et taxis-vélos .D’autres font la soudure. On en voit même des porte- faix et rabatteurs. Leur dénominateur commun : le job. Ils sont cependant issus de différentes formations politiques et associations. Jean Damascène Bucumi est un jeune rabatteur rencontré au parking. Il affirme qu’il cohabite bien avec d’autres jeunes même s’ils sont des partis différents : Cndd-Fdd, Uprona, FNL, Frodebu etc. Il y en a même qui n’ont pas encore adhéré à aucune formation politique.

Privat Wapili fait le taxi-vélo. Ce jeune homme originaire de la commune Gihogazi, province Karusi dit qu’il est membre de la ligue des jeunes Imbonerakure : « Je travaille avec d’autres jeunes issus des partis d’opposition ou qui n’ont pas de parti politique ou association ».

Tous les deux affirment que la cohabitation reste bonne parmi les jeunes de Ngozi malgré ces différences d’ordre idéologique. Pour Rehema Fatuma, une jeune fille trouvée dans un salon de beauté, ce qui importe, c’est de travailler et gagner sa vie. « Nous devons nous entraider. Quand un de nous tombe malade ou a un autre problème, c’est l’occasion pour les jeunes d’intervenir en sa faveur sans regarder son appartenance. »

Pour Jérémie Mugabarabona, un Porte-faix du marché central de Ngozi, les jeunes qui font cette profession ne sont intéressés que par la recherche de l’argent pour manger, se loger, se soigner et faire vivre leurs familles. Il n’est pas question de faire de la politique et de vivre des divisions parmi les jeunes de Ngozi qui font le métier de porte-faix. « J’ai vécu les événements de 2015 à Bujumbura. Nous avons besoin d’une cohabitation pacifique et du travail seulement ».

Ces jeunes de Ngozi déplorent qu’il y ait encore une jeunesse manipulée et qui s’adonne à la violence de masse. Pour Privat Wapili, ces jeunes doivent comprendre que la violence ne peut en rien les avancer. Selon lui, les jeunes sont utilisés dans les activités violentes. Mais ils sont les premiers à en subir les conséquences. Il leur conseille plutôt de prendre conscience de leur situation et s’adonner aux activités pouvant leur générer des revenus. Pour ce conducteur de taxi-vélo, la jeunesse devrait contribuer à la construction du pays et de leur avenir au lieu de participer à la destruction.

Ces jeunes déplorent des heurts qui s’observent dans certaines communes de la province de Ngozi. C’est le cas des jeunes du site des déplacés de Ruhororo et ceux des collines environnantes qui se livrent fréquemment bataille, se soldant le plus souvent par des blessés graves. En commune de Kiremba et Nyamurenza, des jeunes du parti au pouvoir et ceux de la coalition Amizero y’Abarundi se regardaient en chiens de faïences.

Forum des lecteurs d'Iwacu

4 réactions
  1. marvin gaye

    Aho basha mubere akarorero ayandi ma provinces , chapa kazi tu ,ivyo vy´imbonerakure muvyiyamirize , seule la police a le droit et le devoir d assurer la sécurité de la population . Murabe neza même sur les collines ko atabatoteza les paysans !!

  2. MUGABARABONA

    Créer des boulots, richesses, lutter contre le désœuvrement ! Mais les politiciens n’y ont pas intérêt puisqu’ils n’auraient plus des gens à manipuler !

    • Bakari

      @MUGABARABONA
      « Mais les politiciens n’y ont pas intérêt puisqu’ils n’auraient plus des gens à manipuler ! »

      Les politiciens n’y ont pas intérêt ou ne sont pas en mesure de le réaliser?
      J’ai l’impression que vous les sur-estimez (un peu)!

      • Karabona

        D’accord avec vous Bakari, pour la course au progrès social et économique sur le circuit mondial, les nations envoient généralement leurs meilleurs pilotes de Formule 1 avec des super bolides équipés de moteurs haute précision, le Burundi semble avoir envoyé, lui, quelques taxi-motards qui doivent quémander de l’essence auprès de leurs concurrents car ils ont déjà vendus les bidons qu’on leur avait confiés et qui quittent la ligne de départ à la seule condition d’avoir une course bien rémunérée – il ne faut pas s’attendre à finir sur le podium évidemment!

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