Après plus de deux ans d’absence, le Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie (MSD), tenait un rassemblement à Ngozi, en commune Busiga ce dimanche 24 mars, en présence de son président Alexis Sinduhije. Une prestation réussie, malgré des pluies diluviennes qui ont failli gâcher la fête.
<doc7573|left>Il est 14h, sous un ciel nuageux. Sur la route Kayanza-Ngozi, au centre Rukeco, l’ambiance n’est pas habituelle. Les habitants, entassés au bord la route, attendent avec impatience Alexis Sinduhije. « Ça faisait longtemps », murmurent certains de ses membres. Quelques minutes après, un cortège de voitures débarque en grande pompe. Le leader du MSD arrive accompagné des autres ténors de son parti dont François Nyamoya. Tout le monde veut toucher le revenant, on se bouscule autour de son véhicule. Alexis Sinduhije serre la main de ceux qui ont la chance d’être plus proche. L’engouement, l’émoi sont vifs. Un défilé, en fanfare, depuis la permanence jusqu’au terrain de football, ouvre les festivités. Les groupes de danse s’en suivent. Les compositions des artistes présents ne ratent pas d’exalter un Sinduhije « sauveur, homme de la situation, phénix,… » les qualificatifs ne manquent pas du côté des partisans !
La pluie, intense, fait alors son apparition. Les membres du MSD prennent une petite douche gratuite. Une pluie intense arrose les lieux. Les plus aguerris, zélés, résistent. Pas question de ficher le camp. Et le président du parti monte sur le podium.
Sinduhije recharge ses membres
Avec un ton dénonciateur et des idées parfois tranchantes, le numéro un du MSD s’exprime sans ambages : « Ça fait plus de deux ans que vous êtes intimidés, harcelés pour vos idéaux politiques mais vous n’avez jamais baissé les bras. Que nos adversaires l’entendent, nous n’abandonnerons jamais notre lutte. Nous travaillerons jusqu’à la victoire », lâche-t-il à ses ouailles, après les avoir électrisés via des slogans, scandant la victoire, la force et l’infaillibilité du parti.
Dans son discours court mais fort, le président du MSD ne manque pas de défier le pouvoir en place qui avait refusé, selon ses propos, tout dialogue : « Le gouvernement avait juré de ne jamais s’asseoir avec nous pour dialoguer. Cela a été fait, au grand dam de sa volonté, et les autorités devront exécuter tous les accords qui en sont issus », déclare-t-il, demandant ainsi à ses membres d’être fiers et de ne plus baisser les yeux devant les jeunes militants du parti présidentiel.
A préciser que durant ces festivités, la police était présente, jouant son rôle d’assurer la sécurité.