Dans les rues pavées de la ville de Ngozi, de jeunes garçons jouent au football. Ils se retrouvent tous les après midi et leur jeu n’est pas différent de celui pratiqué dans une école de ce sport.
<doc5566|left>17h. Dans une rue pavée, s’expriment de vrais talents ‘’cachés’’. Ils jouent par groupes de quatre dans chaque ‘’équipe’’. Des dribles, des jeux du corps à la Ronaldinho (footballeur international brésilien), des passes rapides, concises et précises caractérisent leur jeu…sans arbitre. Le fair-play est leur mot d’ordre. Pas de dispute sur qui punir en cas de faute. La plupart d’entre eux jouent aussi dans différents petits clubs professionnels de la ville.
Un journaliste sportif dira qu’il n’est même pas nécessaire de créer une école de football à Ngozi vu leurs techniques de jeux. « La rue, c’est leur école », constate-t-il.
Certains ont des noms qui rappellent les grandes figures du ballon rond à l’instar de Ngendakumana Alain-Dessailly (comme Dessailly, l’international français). « Bien que je fasse partie de l’équipe Pilote Génération, je ne peux pas abandonner le football de la rue », souligne ce jeune de 13 ans.
Jayson, 13 ans également, rentre du Lycée Don Bosco où il étudie en 9ème année. Emporté par sa passion de ce football, il n’a même pas pris le soin de déposer son sac à dos à la maison et d’enlever son bluejean. « Pas question d’enlever quoi que ce soit avant de jouer », dit-il, large sourire aux lèvres.
En voulant savoir pourquoi ils ne s’entraînent pas dans leurs petits clubs respectifs, tous s’accordent sur un fait : « Le football de la rue nous offre un plaisir qu’on ne trouve pas ailleurs. »