Les étudiants de l’université de Ngozi demandent l’ouverture du campus numérique. Le Recteur fait des promesses.
« Je dois me rendre à la bibliothèque centrale de Bujumbura pour y faire des recherches malgré le campus numérique qui se trouve à mon université », se lamente un étudiant de la commune Ntega, province Kirundo. Selon lui, les dépenses (transport, logement, frais de restauration) sont énormes et sa famille n’est pas en mesure de tout lui payer.
Inauguré le 1er février 2011, le campus numérique avait suscité de l’espoir chez les étudiants de l’université de Ngozi, de même que chez les fonctionnaires œuvrant dans cette province. Malheureusement, il n’a pas encore ouvert ses portes. Selon cet étudiant, ce campus fermé à des répercussions sur le travail de fin d’études de beaucoup d’étudiants. « Ceux -ci doivent se rendre à Bujumbura et trouver quelqu’un qui les héberge momentanément», indique-t-il.
D’après l’abbé Apollinaire Bangayimbaga, Recteur de l’université de Ngozi, le fonctionnement du campus numérique nécessite la présence de techniciens étrangers pour le faire fonctionner. En plus, précise-t- il, le matériel qui favorise une connexion facile coûte énormément cher. « Le campus ne peut pas s’en acheter, faute d’argent », confie-t-il. Toutefois, il indique qu’il a soumis la question à un donateur, qui a promis un financement. En attendant, il demande aux étudiants qui préparent leurs travaux de fin d’études d’être patients et de se rendre à Bujumbura pour leurs recherches.