Mardi 05 novembre 2024

Société

Ngozi : Ils s’engagent à la non-violence

18/09/2019 Commentaires fermés sur Ngozi : Ils s’engagent à la non-violence
Ngozi : Ils s’engagent à la non-violence
Les jeunes, dans leur diversité, participent aux travaux communautaires

Réunis par l’organisation Ntabariza, des jeunes de diverses couches sociales, politiques et ethniques ont appris la résolution pacifique des conflits. Ils se disent engagés à profiter de leur diversité pour l’auto-développement.

« C’est une grande joie de rencontrer et m’asseoir avec un Inyankamugayo du CNL », confie Hamza Selemani Nduwimana, un des représentants du CNDD-FDD à l’université de Ngozi. Il dit être indigné des affrontements qui, des fois, éclatent quand ils se retrouvent sur un même terrain de travail. Il parle aussi de la peur des uns envers les autres craignant des violences qu’ils peuvent s’infliger. Hamza le dira au sortir d’une formation des jeunes de différentes formations politiques et ethniques, au chef-lieu de la province Ngozi. Cette formation étant organisée par Ntabariza, un organisme chargé de la plaidoirie des prisonniers et leurs familles.

Lui comme son voisin du CNL, ils apprécient le contenu de la formation sur la résolution pacifique des conflits. Ils s’accordent que pendant les périodes électorales et post-électorales, les jeunes sont visés et manipulés. Souvent, ils en sont victimes. D’après B. Elias, le manque de formation et d’information est à la source des dérives perpétrées par les jeunes. Là, il pointe du doigt les jeunes démunis. « Ils croient que faire violence à celui avec qui on ne partage pas une conviction politique, c’est un signe de force. Mais, ils ignorent que le pays ne peut en aucun cas se construire par des violences. » Alors pour lui, ces jeunes au bas niveau ont à fortiori besoin d’une formation sur la non-violence et la résolution pacifique des conflits.

« Non à la brutalité »

Les églises ne sont pas non plus épargnées des violences. Comme l’indique Anne Marie Nsabimana de l’église FECABU, malgré la foi religieuse, des jeunes au sang encore chaud se retrouvent dans des formations politiques. Ils s’acharnent et se brutalisent. « La bonne solution n’est pas de se brutaliser. Plutôt, les jeunes devraient mettre ensemble leur force pour l’auto développement», propose-t-elle.

Les jeunes classent le chômage au premier rang parmi les causes des conflits. Par conséquent, ils proposent une voie sûre de sortie : « Que nos dirigeants nous trouvent des occupations. Pris par des activités génératrices de revenus, nous ne pouvons plus tendre l’oreille aux politiciens ». Conscients que leur diversité tant sociale, politique, religieuse que ethnique constitue une force commune, ils assurent que leur union construirait quelque chose de grandiose.

« Nous avons constaté qu’après 2015 les prisons regorgent surtout des jeunes. Ils sont facilement maniables. Ils ont été trompés par des politiciens », constate Jean Marie Nshimirimana, le patron de Ntabariza. Selon lui, Pour éviter le même scenario en 2020, Ntabariza a songé à les conscientiser par des formations en résolution pacifique des conflits. Et enfin, les regrouper en associations pour les soutenir matériellement.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 355 users online