Plus de 60 personnes ont entamé un mouvement de grève devant le bureau de l’antenne régionale de la Regideso à Ngozi. Ils réclament les indemnités à cette société de distribution de l’eau et d’électricité qui a détruit leurs champs en installant les poteaux du courant électrique l’an 2000.
<doc2718|left>Ils venaient des Kiremba, Ngozi et Gashikanwa, communes de la province de Ngozi, de Vumbi, province de Kirundo ainsi que la commune Gitaramuka, province de Karuzi. Ils ont fait un sit-in devant le bureau de l’antenne régionale de la Regideso à Ngozi, lundi 2 janvier. Lors de l’installation des ces poteaux, les travailleurs de cette société avaient détruit plusieurs champs de culture (bananiers, manioc, haricots et patate douce,…)
Selon cette population, les responsables de la Regideso qui se sont succédé dans la région Nord leur ont toujours promis des indemnisations. Mais la promesse est restée lettre morte.
Des promesses vaines
La population affirme qu’elle a été terrorisée par le personnel de la Regideso . « Il menaçait de nous emprisonner si nous continuons à réclamer ces frais d’indemnisation », signale un des manifestants qui dénoncent énergiquement le comportement de certains travailleurs de cette société. Selon eux, le comportement de ce personnel est contraire à loi car chaque personne a le droit de réclamer ses biens.
Le directeur régional de la Regideso ne nie pas ces promesses. D‘après lui, dans son projet d’extension du réseau électrique dans la région Nord, la Regideso avait, depuis 2000, installé des poteaux dans les différents champs de cultures de la population de quelques collines des provinces Ngozi, Kirundo, Muyinga et Karuzi.
D’après cette autorité, ce problème est même connu au niveau de la direction générale à Bujumbura. Pour cela, le directeur indique qu’un comité ad hoc a déjà été mis en place pour étudier cette question. Et d’appeler la population à la patience. « Il faut attendre le retour au service du directeur général de la Regideso qui est actuellement en congé annuel », a-t-il conseillé. Il précise, par ailleurs, que l’argent est déjà disponible : « Incessamment, elle aura son argent. Seulement, elle doit attendre l’autorisation du directeur général de la Regideso. »
D’après cette population ; il y’a neuf ans que la Regideso installe des poteaux du courant électrique dans leurs champs. Dans la commune Ngozi, la Regideso avait installé ces poteaux sur les collines Kanyami et Kinyami dans la ville et commune de Ngozi.