Six mois après la suspension des émissions de la station Ntumbero FM émettant depuis Ngozi, journalistes et auditeurs de cette radio appellent le CNC à penser à sa réouverture.
«Nous attendons la réaction du Conseil national de la communication. Nous sommes plus de trente journalistes dans la rue », précisent les journalistes de la radio Ntumbero FM interrogés. Ils disent ne pas comprendre les raisons de sa suspension et veulent connaître la vérité sur ce qui s’est passé. D’après ces journalistes, depuis sa fermeture en avril 2020, ils n’ont reçu aucun message, aucune communication du directeur de cette station. «Nous voulons que la radio fonctionne. Il faut que la réponse soit vite trouvée.».
Ces derniers accusent à demi-mots le directeur de cette radio ne pas s’impliquer dans la résolution de ce problème. Ils demandent au CNC, en tant qu’organe de régulation des médias de trancher. Ces journalistes qui sont au nombre de 30 affirment que cette radio leur doit une somme estimée à 3 millions de francs burundais chacun. Selon des sources fiables, dans une lettre sortie par le CNC, portant suspension provisoire de la radio, cet organe a toujours accusé le directeur de la station de ne pas respecter la loi régissant la presse au Burundi.
Selon toujours ces sources, une lettre a été adressée au CNC au mois de mai par les journalistes de cette station demandant la réouverture de cette radio et les cartes de presse, mais en vain.
Auditeurs et autorités souhaitent le retour de la Radio
Selon un fidèle auditeur de Ntumbero FM, ses informations sont équilibrées, ses émissions riches sur le développement, l’éducation, la musique, etc.
Selon lui, cette station était utile malgré les problèmes auxquels elle faisait face. Un autre inconditionnel de cette radio demande aux autorités habilitées de rouvrir cette station pour bénéficier de ses émissions. « Nous avons toujours besoin de ces journalistes qui donnaient la parole aux citoyens sans considération aucune ».
Ils demandent que ces journalistes au chômage forcé soient rémunérés.
Certaines autorités approchées souhaitent également la reprise des émissions de la radio Ntumbero FM. Selon un juriste en même temps auditeur de cette radio, il n’y a pas eu de plainte contre Ntumbero FM. « Et la justice est là pour trancher ».