Plus de trois cents ouvriers qui ont aménagé la vallée de Vyegwa ont fait un sit in devant le bureau du gouverneur de la province de Ngozi. Ils réclament le salaire de deux mois. Une grande foule a fait un sit-in devant le bureau du gouverneur de Ngozi pendant toute la journée de vendredi 10 février. Certains parmi ces ouvriers se sont placés devant le bureau de la cour d’appel à Ngozi, d’autres dans la pelouse du monument qui fait l’éloge du café, en face du bureau provincial. Il y avait beaucoup de va-et-vient entre la route Ngozi-Mwumba et l’hôpital autonome de Ngozi, au bureau de la commune et autour du nouveau bâtiment provincial en construction. La circulation dans cette ville du Nord du pays a été bloquée pendant plusieurs heures. Tous se lamentent contre le chef du chantier : « Il nous a menti. » Ils disent avoir participé aux travaux de traçage des routes et à l’aménagement des caniveaux périphériques du nouveau quartier de Vyerwa dont les parcelles ont été attribuées par le service de l’urbanisme. Selon eux, seul le gouverneur doit trouver la solution à leur problème. « Nous serons bientôt sans-abris » Dans leur plainte, ces ouvriers soulèvent le problème de logement. « Depuis le début du chantier, en avril 2011, nous louons des maisons. Les propriétaires commencent à nous déloger ou nous traînent en justice parce que nous sommes incapables de payer le loyer », expliquent-ils. Ces hommes et femmes, dont la plupart viennent des provinces de Bujumbura rural, Kayanza, Muyinga, Cibitoke et Bubanza, reprochent à leur chef d’utiliser l’argent destiné à leur paie à d’autres fins. Or, dans sa correspondance, Salvator Nakintije, ingénieur chef de ce chantier, avait promis que chacun percevrait ses salaires de décembre et de janvier le premier février de cette année. Selon ces ouvriers, ce chef de chantier avait rédigé cette correspondance devant tout le monde et une copie avait été déposée au bureau du gouverneur Claude Nahayo. Ce dernier ne cache pas son inquiétude. Mais il tranquillise en indiquant qu’un comité provincial a déjà été mis en place pour régler cette question.