La population de Ngozi s’insurge contre l’abattage des bêtes malades à l’abattoir de la ville de Ngozi.
L’abattoir de Ngozi travaille tous les jours. Tous les matins, différents types de bétail (chèvres, moutons et vaches) affluent pour être abattus. La viande est acheminée dans différents marchés et bistrots de la ville de Ngozi et de ses environs. Les informations émanant des sources proches de l’abattoir de Ngozi, affirment que parfois les bêtes malades sont abattues et une grande quantité de viande vendue dans les marché, une autre envoyée dans les provinces frontalières.
Pour éviter des pertes, les propriétaires des bêtes décident de les vendre à un prix réduit. Selon les mêmes sources, les bêtes malades qui sont souvent conduites à l’abattoir de Ngozi proviennent de Mivo, zone rurale de Ngozi et de la commune Busiga. « Les éleveurs manquent d’argent pour acheter des médicaments pour leurs bêtes et préfèrent
les vendre avant qu’elles ne meurent », précisent nos sources.
Abattage dans la clandestinité
Régis Rukindikiza est père de deux enfants. Il habite le quartier Kigarama dans la ville de Ngozi. Selon lui, certains des abatteurs qui travaillent au marché central de Ngozi vendent souvent la viande du petit bétail (chèvres et moutons) abattus chez eux ou chez leurs propriétaires.
Selon lui, ces bêts sont abattues en l’absence du technicien vétérinaire communal. La population de la ville de Ngozi demande au médecin vétérinaire provincial et aux autorités communales de tout faire pour bannir ce comportement, sous peine de mettre en danger la vie de la population. Selon Clotilde Caraziwe, administrateur communal de Ngozi, il existe au sein de sa commune un comité de suivi qui vérifie que les bêtes sont d’abord traitées avant d’être abattues. Elle appelle à plus de vigilance pour ne pas mettre la vie des personnes en danger. De même, elle met en garde contre l’abattage domestique du bétail et promet des sanctions sévères.