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Ngozi : 196 ménages régularisent le mariage

05/09/2011 Commentaires fermés sur Ngozi : 196 ménages régularisent le mariage

C’est après un appel lancé par les autorités administratives en vue de lutter contre l’injustice qui règne au sein des familles mariées illégalement.

Samedi le 27 août, dans les enceintes du centre jeunes de Mivo, à 12 km, à l’ouest de la ville de Ngozi. C’est là que se sont déroulées les cérémonies de régularisation des mariages. Le personnel de l’Etat civil et de l’administration communale avaient fait le déplacement.

Selon Constance Ngendabanka, conseiller socioculturel de l’administrateur, la commune Ngozi compte actuellement 2578 ménages qui vivent illégalement. La plupart de ces familles connaissent beaucoup de problèmes. Des femmes sont chassées par leurs concubins pour se remarier à d’autres. De même, affirme-t-elle, le service de l’Etat-civil éprouve des difficultés à délivrer les attestations de naissance et les cartes d’identité aux enfants issus des parents qui n’ont pas régularisé leurs mariages. Selon elle, lorsque le concubin décède, la femme n’a pas le droit d’hériter des biens laissés par son « mari. » Et c’est pour résoudre ce genre de problèmes que les autorités communales ont organisé cette cérémonie : « Nous avons jugé bon de procéder à la régularisation des mariages, en commençant par la zone Mivo qui arrive en tête pour les mariages illégaux. »

Rétablis dans leurs droits

Térence Nyabenda, habitant de la colline Kabere, affirme que la commune avait refusé de délivrer à son fils la carte d’identité. Motif : ses parents n’avaient pas régularisé leur mariage. « Pour le moment, je suis sûr que mon fils trouvera facilement sa carte d’identité », se réjouit-il.

Et cette situation n’est pas très différente de celle d’Evelyne Ndereyimana de la colline Kabere : « Chaque fois que mon mari s’énerve, il me chasse de la maison pour me faire revenir quand il veut. »Cette mère de deux enfants, affirme que son concubin tire souvent prétexte ce qu’elle n’a pas où se plaindre car non reconnue ni par l’administration, ni par la justice. « Désormais, il ne me traitera avec plus de respect, car nous sommes égaux devant la loi», fait-elle remarquer.

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