Vendredi 22 novembre 2024

Économie

Ngarara, Quartier 7 : un poteau électrique, « le nœud du problème »

Les propriétaires des parcelles sis sur la rue Buhinyuza du Quartier 7 à Ngagara se plaignent que l’exécution des travaux de pavage ne suive pas les normes.

Photo un poteau d’électricité au Quartier 7©Iwacu
Photo un poteau d’électricité au Quartier 7©Iwacu

«Le nœud du problème est le poteau électrique se trouvant juste dans le nouveau caniveau », explique Alexandre Niyongwati, l’un des résidents du Quartier 7. Il ajoute que la largeur de la piste à paver n’atteint pas les 6 mètres tels que prévus par ABUTIP. Ainsi, deux voitures ne peuvent pas passer en même temps. « Nous souhaitons que ce poteau soit déplacé à l’intérieur de l’une des parcelles ou bien que la Regideso lui trouve un autre emplacement», indique Alexandre Niyongwati.

Dans une correspondance du 12 juin 2013 adressée au Directeur de PTPCE (Programme de mise en œuvre de la stratégie de communication du secrétariat technique du projet de travaux publics et création d’emploi), certains propriétaires de parcelles ont montré que la viabilisation du Quartier 7 de la commune Ngagara a été effectuée partiellement. Ils ont aussi ajouté que les parcelles ont des dimensions inégales et sont non alignées. Certaines rues, notamment l’avenue Buhinyuza, n’ont pas de sortie directe.

Selon le Directeur de l’Agence Burundaise pour la réalisation des travaux d’intérêt public (ABUTIP), Anselme Habonimana, « pour le moment, les travaux en cours respectent les normes telles que prévues par le Bureau d’Etude et de Surveillance des travaux de pavage ». Il indique que la piste à paver mesure 5 m, et chaque caniveau occupe 1 mètre 20 de part et d’autre de la rue. Ce qui fait 7 mètres 40 au total. Pour lui, cet espace suffit pour permettre la circulation des voitures à l’intérieur du quartier.

Il fait savoir que le rapport de juin 2013 de mesurage des parcelles a montré que la plupart des propriétaires avaient érigé des clôtures dans l’emprise de la rue Buhinyuza. Pour trouver de l’espace, le comité de suivi du Quartier 7 a décidé que tous les cas de dépassement soient traités de la même façon pour toutes les rues. Signalons que les propriétaires de ces parcelles ont demandé, dans la correspondance susmentionnée, de considérer l’emprise du chemin de Buhinyuza, soit 4 m, pour éviter la démolition de leurs clôtures.

Contournement du poteau électrique

Pour résoudre ce problème, le Directeur de l’ABUTIP reconnaît qu’il n’est pas possible de démolir et de repousser de quelques mètres ce poteau électrique puisqu’il se trouve près des câbles de la Regideso et de l’Onatel. Il propose comme solution provisoire que les caniveaux contournent ce poteau électrique, en attendant que la Regideso trouve d’autres possibilités.

Contactée, Estella Sabiyumva, chargée de communication à la Regideso, indique que « c’est impossible de déplacer un poteau électrique puisque son implantation respecte les normes du cadastre. » Mais elle ajoute que pour des travaux d’intérêt public, comme le pavage des quartiers, il incombe à la société qui exécute ces travaux de soumettre à la Regideso l’étude de faisabilité de l’une ou l’autre modification. Et de souligner qu’en l’occurrence cela n’a pas été fait.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. IGIRANEZA Marie Ange

    Je suis étonné d’apprendre que tous les cas de dépassement sont traités de la même manière, sans trop de commentaires, allez vous même constater à l’Avenue BUGABIRA, comment la route est rétrecie à cause de certains ménages qui ont érigé les clôtures de leurs parcelles hors bornes ,mais lesquels on a pas demandé de démolir. Qui va entretenir cette partie de la route non pavée puisque une voie publique?
    Autre chose, quand la REGIDESO et l’ONATEL ont implanté leurs poteaux de courant et de téléphone à NGAGARA Q7 il y a plus de quinze ans c’était provisoire.
    Après quelques années l’ONATEL a mis les câbles dans le sous sol tandis que pour la REGIDESO , à entendre parler par la chargée de la communication à la REGIDESO, cette question de mettre les câbles éléctriques dans le sous sol est une affaire déjà clôturée.

  2. Stan Siyomana

    « L’execution des travaux de pavage ne suive?/suit pas les norms »: LA LECON DE L’EXPERIENCE DE LA TANZANIE
    1. Dans une interview donnee au journal tanzanien The Citizen/Mwananchi, l’ambassadeur de la Chine en Tanzanie, Monsieur Lu Youqing a dit que des 10.000 km de routes goudronnees construites en Tanzanie les derniers 5 ans, 6.000 km ont ete construits par des compagnies chinoises a raison de 600.000 dollars americains par km, alors que les compagnies europeennes demandent 1 million de dollars par km.
    2. « Malheureusement, quelques compagnies chinoises A QUI ON A INTERDIT D’OPERER SUR LE TERRITOIRE TANZANIEN sont en train de construire des routes DANS LES PAYS VOISINS (DE LA TANZANIE) POUR ENTRE 300.000 ET 400.000 DOLLARS PAR KM.
    QU’ARRIVERA-T-IL A CES ROUTES D’ICI TROIS OU CINQ ANS? »
    (Voir Florence Mugarula: « Chinese bribe in Dar, admits envoy », http://www.theeastafrican.co.ke, 15 July 2014).
    3. L’Etat burundais devrait etre vigilant avec la construction des infrastructures (hopitaux, barrages hydroelectriques, routes,….).
    Merci.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 2 177 users online