Mardi 03 décembre 2024

Sécurité

Ngagara : un agent de transfert d’argent dévalisé succombe à ses blessures

14/09/2021 1
Ngagara : un agent de transfert d’argent dévalisé succombe à ses blessures
Des traces de sang sur les lieux du crime

Dans l’après-midi de ce lundi 13 septembre des inconnus armés à bord d’un pickup noir aux vitres teintées de marque Hilux se sont introduits dans l’échoppe d’un agent de transfert d’argent. Ils lui ont pris tout l’argent en sa possession avant de lui tirer dessus et de s’en aller en trombe.

La victime, un certain Yves Nsabimana est originaire de la commune Ndava en province Mwaro. Il offrait des services de transfert d’argent Lumicash, Ecocash, Pesaflash et autres sur la jonction de la chaussée Mgr Buconyori et l’avenue des Forces armées communément appelée ’’Kurya Kanyoni’’. C’est là où se trouvait son échoppe.

Selon des sources sur place, ces hommes armés ont fait irruption dans son échoppe vers 14 heures et sont repartis une demie heure après laissant leur victime baignant dans une mare de sang.

Selon des témoins, c’était aux environs de 14 heures et demie. A 16 heures, il y avait encore des gens sur les lieux du crime et tous étaient encore sous le choc, quelques amis ou connaissances pleuraient, pour d’autres la peur se lisait sur leurs visages.

« Ils étaient au nombre de trois, des hommes, pas très jeunes, la trentaine je pense. Ils étaient costauds et étaient en costume. Ils sont entrés et ils ont passé à peu près trente minutes à l’intérieur. Par après j’ai entendu le bruit bizarre, un coup de feu, quand je suis sorti, Yves gisait dans le sang par terre, ils sont entrés dans une camionnette noire à vitres teintées et sont partis à toute vitesse », raconte une jeune femme venue dans les environs pour un transfert d’argent.

Après avoir vu le corps inanimé, ce témoin a crié et appelé au secours, les tenanciers des boutiques et alimentations des environs sont accourus, ont pris le corps pour l’amener à l’hôpital, où il est mort quelques minutes après son transfert au service urgences de l’hôpital Roi Khaled.

« Ils lui ont demandé une somme de 4 millions. A un certain moment, Yves est sorti les laissant à l’intérieur pour aller chercher une autre somme à l’extérieur, lorsqu’il est revenu, tout s’est passé très rapidement et il a reçu une balle en plein poitrine », raconte un autre témoin.
« Ce pickup aux vitres teintées dans lequel se trouvaient ces hommes n’avait pas de plaque d’immatriculation », font savoir des sources sur place interrogées, terrifiées.

Bachelier en laboratoire, Yves était connu dans l’entourage pour son calme. Selon ses collègues, eux-aussi agents de transfert d’argent, il n’avait jamais eu de conflits avec qui que ce soit durant les deux mois qu’il venait de passer avec eux sur la chaussée Mgr Buconyori.

« Je pense que ce sont des voleurs, des malfaiteurs, ils avaient préparé leur coup puisque leur voiture ne portait même pas de plaque d’immatriculation. Ils ont tout dévalisé, vidé les caisses pris tous les téléphones portables », a-t-il affirmé.

Contacté par Iwacu, le porte-parole de la police OPC 1 Désiré Nduwimana, déclare être au courant du forfait. « Nous avons été informés par nos hommes sur place et les enquêtes ont déjà commencé pour mettre la main sur ces malfaiteurs ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Ngayabosha

    Faudrait-il un minimum de vérifications pour les demandeurs d’une certaine somme ? Ceux qui font ces transferts leur métier devraient se réunir et statuer conformément à la loi.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Pitié

Avant que ne s’élèvent à l’unisson les voix des associations des parents et des organisations de promotion des droits des jeunes filles, des femmes, des minorités et des droits de la personne humaine en général, mobilisées suite au renvoi, pour (…)

Online Users

Total 2 157 users online