A l’une des entrées du marché de Ngagara, dans le quartier 3, une montagne de déchets, atteint presque le niveau de la toiture des hangars ou celle des maisons environnantes. Les vendeurs et les habitants d’en face se plaignent du laxisme des autorités locales qui ne font rien pour les enlever.
<doc5039|left>A une trentaine de mètres du marché, une odeur suffocante se dégage. Les gens, à pieds ou dans leurs véhicules, passent à côté de ce dépotoir en se bouchant le nez, d’autres ne font rien. Ils sont déjà habitués à cette odeur. Une route, de quelques mètres, sépare le dépotoir et les ménages. « Heureusement que c’est la saison sèche, sinon l’odeur est plus qu’insupportable et les clients ont du mal à entrer pour faire leurs achats », déclare une vendeuse.
Elle affirme que pendant la saison de pluie, l’entrée et une partie à l’intérieur du marché sont inondées par une eau noirâtre qui provient du dépotoir. « Dans ce dernier, les vendeurs et les passants font, sans aucun souci, leurs petits et grands besoins », déplore un autre vendeur d’avocat et de tomates se trouvant à l’entrée.
Chaque fois que des journalistes, munis de leurs cameras et appareils photos, en parlent, un camion passe pour enlever quelques ordures. « Je ne sais pas si c’est un camion de la SETEMU (Société en charge du traitement des déchets dans la ville de Bujumbura) ou de la Mairie. Mais il ne fait pas son travail correctement, car la situation reste inchangée », regrette le même vendeur d’avocats et de tomates.
Il ne comprend pas pourquoi les autorités ne réagissent pas, alors que les vendeurs dans ce marché paient tous les mois une taxe. « Où va cet argent ? », s’interroge-t-il. Le journal Iwacu a essayé de contacter les autorités communales et le commissaire de ce marché, sans succès.