Il y a plus de huit ans, la population de Ngagara a commencé à cotiser pour atteindre 2% du coût de pavage des rues. Le reste est supporté par la PTPCE. Les autorités de cette commune parlent des gens qui ne veulent pas cotiser de peur de la démolition des constructions anarchiques.
<doc3614|left>« Je préférerais mourir que d’accepter la démolition de mes kiosques », avance un sexagénaire de Ngagara, quartier 4 à la retraite. Il avait une petite parcelle mais devait faire une activité commerciale pour continuer à vivre : « J’ai construit un kiosque dans un espace proche de la rue. » Les autorités municipales lui disent aujourd’hui qu’il a construit dans un espace public, et qu’au moment du pavage, il doit démolir. Ce qu’il réfute : « Même si le pavage est un développement, mieux vaut rester dans la boue et avoir à manger que d’avoir cette route moderne. »
Une veuve du quartier 1 n’en revient pas : « J’ai déjà donné la cotisation en 2008. Je crois que notre argent a été détourné. » Car, selon elle, les autorités communales n’ont jamais expliqué le motif du retard de ce pavage.
Par contre, K.N., étudiant à l’Université du Lac Tanganyika, et habitant le quartier 5 veut le changement : « Que nos pères le veuillent ou non, nous devons accepter le pavage, c’est un développement de notre commune. »
« Le pavage commence en juillet 2012 »
Selon Sylvestre Hakizimana, chef de quartier 7 à Ngagara, le pavage des routes de cette commune est pour bientôt. Il a été chargé par l’administration communale de suivre le programme de pavage à Ngagara.
Il affirme que les habitants de différents quartiers n’ont pas entièrement cotisé. Cette réticence, selon lui, est due à des gens qui ont construit anarchiquement et ne veulent pas voir leurs maisons démolies : « Je leur conseille plutôt de le faire avant que les services de l’urbanisme ne le réalise, car ses machines causent des fissures sur la maison. » Et de rappeler que la décision de paver les rues est irrévocable quelques soient les réticences.
Pour Sylvestre Hakizimana, les quartiers 7 et 8 de Ngagara viennent d’atteindre 100% des cotisations, et le pavage des rues est prévu en juillet courant. Il interpelle les habitants de Ngagara de conscientiser ceux qui sont hostiles au pavage pour cotiser, afin d’atteindre un développement comme certaines autres communes de la capitale.
Un des responsables du Projet de Travaux Publics et de Création d’Emplois (PTPCE) demande aux habitants de Ngagara de patienter : « Ce n’est pas automatique. On doit attendre la totalité des cotisations avant de commencer les travaux. »
<doc3615|left>