Alors que la commission Diène recommandait jeudi à Genève la surveillance ‘internationale’ de la situation des droits humains au Burundi, depuis New York, le président Ndayishimiye optait pour le renforcement des mécanismes ‘nationaux’
Le chef de l’Etat burundais a été catégorique. Il n’est pas question de singulariser le Burundi en lui collant des mécanismes spéciaux en matière des droits de l’Homme. « Cela est contre-productive,» a estimé le chef de l’Etat.
Dans son discours à la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies, le président Evariste Ndayishimiye a demandé à certains partenaires, notamment le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, de faire ce qu’il a appelé ‘une lecture juste et responsable’ des efforts que le Burundi déploie aux côtés d’autres nations.
Pour le Président Ndayishimiye, la meilleure voie de promouvoir et protéger les droits de l’Homme doit passer par la coopération, l’assistance technique et le renforcement des capacités des mécanismes nationaux œuvrant dans le domaine des droits de l’homme.
Il a demandé le principe de non-sélectivité, de non-politisation ainsi que le rejet de la pratique de deux poids, deux mesures dans le cadre de la mise en œuvre des principes de protection des droits de l’Homme.
La commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi n’est visiblement pas de l’avis du numéro Un burundais.
Lors du dialogue interactif qui a eu lieu le même jour au Conseil des Nations Unies des droits de l’homme à Genève, Doudou Diène, le président de cette commission, a recommandé la surveillance ‘internationale’ de la situation. Il s’agit pour la commission de se donner les moyens de suivre de près et de manière objective les développements et la situation des droits de l’Homme au Burundi par un mécanisme international indépendant sous l’égide des Nations Unies.
Une divergence d’opinions sur la question qui est loin d’être inédite. Gitega a toujours eu un avis tranché sur la question. Des mécanismes nationaux, notamment la CNIDH, sont fonctionnels. Le gouvernement burundais a donc de ce fait encore refusé de coopérer avec la commission Diène qui en cinq ans d’existence n’a pas été autorisé d’entrer au pays. Cette commission est le seul mécanisme international de surveillance et de monitoring des violations des droits de l’homme. Le bureau local de l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU a plié bagages en mai dernier, à la demande de Gitega.
Les organisations qui militent pour la défense des droits de l’Homme à l’instar d’Amnesty International et de Human Rights Watch plaident pour la reconduction du mandat de la commission Diène. Celles-ci indiquent que malgré certaines promesses du gouvernement pour agir contre le climat généralisé d’impunité et rétablir la confiance dans le système judiciaire, la vaste majorité de ces abus demeurent impunis.
C’est tout à fait à son honneur que Burundi veuille que la communauté internationale fasse « une lecture juste et responsable » de ses efforts en matière de droits de l’homme. C’est aussi juste que le Burundi sollicite des appuis au renforcement des mécanismes nationaux. Mais comment tout cela sera-t-il possible si on signifie à cette même communauté internationale qu’elle n’a pas à mettre son nez dans les affaires internes du pays? Ce serait trop beau, si on pouvait réduire les partenaires internationaux en simples pourvoyeurs de moyens.
Merçi Kijigo,
J’ai une abnégation à toute épreuve.
J’aurais aimé que votre commentaire s’adresse à mon homonyme » Ndayishimiye ».
Ayez, monsieur Kijigo, le courage de chercher aussi un verset pour ceux qui dirigent le pays
Bonjour
Je vous ai contacté via le mail fourni dans votre commentaire, malheureusement il ne fonctionne pas. J’avais une petite idée pour vous.
Cher Cariton, merci de me contacter si possible : [email protected]
1. « De ce développement économique effectivement, la priorité est d’abord la sécurité alimentaire.
Notre pari est que chaque bouche ait à manger, et chaque citoyen ait des revenus lui permettant de subvenir aux autres besoins de base… »
https://www.presidence.gov.bi/2021/09/23/discours-du-president-de-la-republique-du-burundi-se-evariste-ndayishimiye-lors-de-la-76eme-session-de-lassemblee-generale-des-nations-unies-a-new-york/
2. Mon commentaire
REDUIRE L’EXTREME PAUVRETE ET LA FAIM était le tout premier objectif parmi les huit objectifs du millénaire pour le développement (OMD) adoptés par l’ONU en l’an 2000 et qui devaient être atteints en 2015.
Aujourd’hui le Burundi devrait être en mesure d’annoncer au monde entier quand il va faire partie au moins des « pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure : ceux dont le revenu national brut (RNB) par habitant se situe entre 1 036 et 4 085 dollars… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pays_%C3%A0_revenu_interm%C3%A9diaire
Notre président a fait un discours empreint d’indépendance et de maîtrise des dossiers du Burundi. Nous ne pouvons qu’en être fiers et le Burundi change de visage en bien malgré le niveau de corruption dans les institutions. Soyons optimistes, imbere ni heza gusumba. Merci à son excellence Neva ariko impinga iracari ndende. Tubasavye kubandanya mukuraho ubusuma muri leta busa nkaho bwashinze imizi.
Monsieur Sakubu,
Faire un jugement rationel n’a rien d’un dénigrement.
Mon compatriote chomeur Cariton a lui aussi fait son jugement.
J ai écouté et réecouté l’audio plusieurs fois
« Jugement rationnel n’a rien de dénigrement »: il faut décortiquer ce qu’il y a de « rationnel » dans ce que tu as appelé « plein de boutades », « umukobwa acikiye » ko atari « infraction », est-ce alors une valeur ou un honneur pour ses parents? Moi aussi j’ai écouté et réécouté l’audio; c’est pleins de métaphores très très significatifs et c’est très profond comme signifiant et sens. Mais sinon, le dénigrement peut facilement se déceler à travers un style emprunté d’expression écrite ou orale.
La « surveillance internationale de la situation » n’amènera aucune plus value ou une valeur ajoutée si les citoyens à l’intérieur du pays surtout dans leur majorité ne s’impliquent pas eux-mêmes à faire la surveillance et faire respecter leurs droits de l’homme. On na vu ce qui s’est passé depuis l’époque coloniale jusqu’en 1993 et même au delà et on a compris les rôles et les fonctions de ces « machins internationaux » n’eut été le peuple Murundi dans sa majorité qui a pris les choses en main
J ai écouté l’audio de son Excellence le président lorsqu’il s’adressait aux burundais vivant aux USA.
Je m’appelle Cariton et j’ai terminé la Faculté de Médécine de Bujumbura, promotion 2018. J’étais second de ma classe.
Jusqu’à ce jour, le gouvernement ne m’a jamais engagé.
Je connais plusieurs lauréats ayant terminé en 2019 0u en 2020 qui travaillent déjá.
Iyomba noshobora kuja hanze, nojayo gupagasa
Réponse
Pourriez-vous me contacter inbox? [email protected]
merci
M, Cariton,
Bonjour. Je compatis à votre situation car des injustices j’en ai moi-même connues dans la vie. Je suis plus âgé que vous et en faisant de la rétrospective, voici ce que je peux vous conseiller:
1. Soyez patient et tôt ou tard vous verrez le bout du tunnel. La vie est parsemée d’épreuves et il faut avoir le courage de les affronter. Aucun humain n’est épargné à cet égard.
2. Evitez de comparer ce qui vous arrive avec vos promotionnaires ou ceux qui sont sortis de la faculté après vous. La comparaison amène toujours des frustrations alors que chaque personne a son propre destin.
3. Comptez surtout sur le soutien de Jésus-Christ et de sa sainte Mère, la Vierge Marie. Si vous vous confiez à eux, vous ne serez jamais déçu. Ces deux personnes suffisent amplement dans la vie. Quand bien même tous les hommes vous rejeteraient, eux ne vous abandonneront jamais!
4. Prenez conseil auprès de personnes sages, avisées et surtout des serviteurs de Dieu. Ils vous donneront plus de conseils que ce que je peux écrire dans ce commentaire. Ils vous conseilleront sur le sens de la vie et vous guideront dans votre cheminement. La vie sur cette terre est très courte. On peut être deçu ici-bas mais on ne le sera jamais dans l’éternité.
5. Cherchez à faire du bénévolat ou autre chose en attendant de trouver un job qui correspond à votre profil.
@Kijigo
« On peut être deçu ici-bas mais on ne le sera jamais dans l’éternité. »
Bref, vous lui conseillez de vivre d’amour et d’eau fraîche. Pourquoi pas? Mais il ne doit pas oublier que s’il s’aide le ciel l’aidera. Si pas , le ciel aidera d’autres!
A l’AG de l’ONU s’est aussi adressé le nouveau président zambien HH, Hakainde Hichilema. Un homme exceptionnel d’intelligence et d’éloquence. Un mois après les élections, l’euphorie du peuple zambien est toujours au haut point. J’ai vu l’archevêque émérite de Lusaka, Mgr Telephosphe George Mpundu danser comme un gamin dans une messe d’actions de grâce pour la seconde libération de la Zambie. Depuis 30 ans, le pays a été dirigé par des klepocrates à la burundaise qui ont laissé exsangue le pays et la jeunesse sans aucune perspective d’avenir comme les jeunes burundais. 5 fois HH a essayé, 5 fois il a échoué et la 6ème fut la bonne. HH (ou Bally père) est une personnalité qui va remplacer les Président les plus admirés en Afrique à savoir : Kagame (les nombreux haineux du Forum vont hurler de rage) et Nana Akufo-Addo du Ghana. Né dans l’extrême pauvreté, Bally est obsédé par la jeunesse zambienne. « Moi né pauvre, je suis arrivé au pinacle de la richesse car l’Etat m’a donné l’éducation jusqu’en Grande Bretagne. Pourquoi l’enfant pauvre d’aujourd’hui n’aurait pas les mêmes chances que moi ». Imaginez un instant l’euphorie qui aurait envahi la nation burundaise si nous avions eu des élections libres, transparentes et justes. Nous serions aujourd’hui en plein enthousiasme pour l’avenir et le pays décolerait moralement et économiquement. Comme je le dis souvent, sans légitimité électorale, point de salut. Le karma est impitoyable face aux choses volées.
» Kagame (les nombreux haineux du Forum vont hurler de rage) »
On sent de quel bord vous êtes. Je parie que la famille de Kizito hurlerait de rage en vous lisant
Pas seulement « la famille Kizitso »: les familles similaires à celles de Kizito sont très très nombreuses.
La communication de notre gouvernement est affligeante.
In pouvait molester et tabasser les journalistes un autre jour.
Car notre président défendait à l’ONU le Burundi et disait qu il avait à coeur les droits de l’homme, la liberté de la presser.
Quel camouflet
@Jambo
Sûrement que le gouvernement doit vous remercier de vous préoccuper de sa communication!
Le gouvernement n’a pas à me remercier. Je donne mon avis de citoyen et homme libre.
En écoutant le discours de notre cher président à l’ambassade de New York, quelques uns en restèrent bouche bée.
Oui , c’était plein de boutades. Mais tout de même.
None umukobwa acikiye ni infraction?
USA ou Canada yokwa gute?
Je n ai pas aussi bien saisi la relation entre l’excellence des soins de santé aux USA , la pauvreté de nos structures médicales et l’exil de quelques médecins burundais.
Le discours du Chef de l’État Burundais avec la communauté burundaise est emprunt de métaphores très profonds et très significatifs. Harimwo amateka, donc des valeurs culturelles très ancrées et des messages-cleins d’œil qui ont du sens de notre société burundaise qui échappent à ta compréhension peut-être si cela ne relève pas du « dénigrement » et/ou de la banalisation de certains de nos compatriotes à l’endroit de leurs gouvernants.
@Jambo
Je viens de voir la vidéo de la rencontre du Président Evariste Ndayishimiye avec la diaspora burundaise et IL Y A BEAUCOUP DE POINTS POSITIFS.
https://www.youtube.com/watch?v=vOwyA27mEzA