Extrait du discours du Directeur des publications du Groupe de presse Iwacu, à l’occasion des 6 ans de la marque « Iwacu » …
Chers invités, vous le savez bien : sans crédibilité un journaliste n’est rien. Il pourrait avoir tout le matériel qu’il veut, tous les financements du monde entier, distribuer même gratuitement ses journaux, s’il n’est pas crédible, personne ne lui fera confiance. Car la crédibilité génère la confiance.
Je m’adresse donc à mes chers collègues : soyez toujours vigilants pour ne pas perdre la crédibilité.
Soyez toujours rigoureux. Appliquez notre credo : doutez, vérifiez, confrontez, équilibrez.
Je sais, c’est difficile. Nous appartenons à un pays meurtri, chacun d’entre nous traîne ses blessures. Mais que vos sentiments ne prennent jamais le dessus sur la recherche de la vérité ! On dit souvent que la neutralité n’existe pas. Oui, c’est vrai. Un journaliste reste humain. Mais si la neutralité peut être difficile, l’honnêteté doit être de rigueur.
Chers collègues, je ne vous apprends rien, vous le vivez tous les jours, chercher la vérité n’est jamais aisé. C’est même parfois dangereux. Des journalistes, un peu partout dans le monde ont payé de leur vie cette quête de la vérité. Exercer notre métier, dans un pays comme le Burundi, peut faire peur.
Mais s’il faut choisir, préférez vivre dans la peur d’avoir écrit la vérité que dans la honte d’avoir travesti les faits.
Ayez conscience de l’importance, j’ose même le dire, de la noblesse de ce métier, surtout dans un pays qui se relève de plusieurs années de guerre.
Sachez aussi que si vous vivez avec rigueur et passion notre métier, le journalisme vous ouvrira toutes les portes. Ce métier ne vous décevra jamais. Mais aussi le journalisme ne pardonne pas la légèreté. Surtout la presse écrite. Car les paroles s’envolent, les écrits restent.
« La vérité, dit Massillon, est la seule chose ici-bas qui soit digne des soins et des recherches de l’homme. Elle seule est la lumière de notre esprit, la règle de notre coeur, la source des vrais plaisirs, le fondement de nos espérances, la consolation de nos craintes, l’adoucissement de tous nos maux, le remède de toutes nos peines… Elle seule inspire des pensées magnanimes, forme des homes héroïques, des âmes dont le monde n’est pas digne, des sages dignes de ce nom. Tous nos soins devraient donc se borner à la connaître, tous nos talents à la manifester, tout notre zèle à la défendre. La vérité, ajoute-t-il, n’est point à nous ; nous n’en sommes que témoins, les défenseurs, les dépositaires. Nul n’a le droit de la garder pour lui seul ; elle appartient également à tous les hommes. C’est la lumière divine qui doit éclairer le monde. Nous devons la communiquer aux grands comme aux petits, à ceux qui l’aiment comme à ceux qui la haïssent; car c’est le plus beau présent que nous puissions faire à nos semblables. »
– Jean B. Pérennès, Principes de littérature mis en harmonie avec la morale chrétienne : ou essai sur l’accord du beau, du bon et du vrai dans les ouvrages de l’esprit, Hachette, 1er Janvier 1837.
Si seulement tout le monde au Burundi choisissait d’être guidé par « cette vérité » – Mutima
Encore uen fois je suis hors-sujet. Il parait que Abasa, PAcona et PPDRR se sont regroupes pour former un parti fort. Tres bien car l’union fait la force. Mais l’union des forces inexistantes ne fait pas la force je crois. Saluons tout de meme l’intention.
Que quelqu’un ait le souci du travail bien fait, c’est un signe d’excellence.
Qu’en plus cette personne veuille conseiller aux autres comment bien faire leur travail, c’est un signe de noblesse.La plupart des burundais cachent les secrets de leur réussite!
Il fallait rentrer plus tôt Mr Antoine! Tous ces années à l’étranger ! On aurait pu profiter plus tôt de votre professionnalisme à toute épreuve!
Mais bon vous êtes là et merci d’y être. Vous auriez pu choisir de rester là où vous étiez et de laisser le terrain aux apprentis, mais vous ne pouviez pas laisser s’enfoncer le journalismes burundais et nous avec et vous êtes venus! Vous avez laissé parler la noblesse de votre âme et vous avez bien fait.
Courage donc. Retroussez vos manches . Continuez de semer les bonnes graines par des exemples et des conseils! Soyez sûr qu’ils pousseront et que vous vous régalerez de leur fruits. Un jour nous dirons à vos enfants : Ce joli champs que vous voyez là, c’est votre père qui l’a planté!
Merci cher Kaburahe pour vos observations. Nous on est pas journalistes, mais nous sentons la pression qui s’exerce sur vous quand il s’agit de publier un papier, les lecteurs se demandent d’abord qui vous êtes (hutu ou tutsi), d’où venez, dans quelle formation politique vous évoluez, etc… Vous êtes donc courageux. Je suis un ami de PC Mbonimpa, mais je n’ai pas à m’immiscer dans ces cas déjà soumis à la justice et encore moins de dire qu’il est innocent ou pas. Par contre, j’ai trouvé une certaine sincérité dans le reportage que votre équipe sur les gars qui seraient partis au Congo. Ne vous plaignez donc pas à propos des autres » journalistes » qui veulent que vous disiez qu’ils veulent. Inumire, ubandanye wikorera gutyo, bizoguteza imbere, mbere ubu uruta benshi .
D’accord, mais nous ne vous demandons pas uniquement d’équilibrer les opinions des protagonistes, allez au delà…INFORMERZ-NOUS! Sinon ça devient suspect!!
Aba dd = iterabwoba
« …que vos sentiments ne prennent jamais le dessus sur la recherche de la vérité ! »
Merci de ce sage conseil. La défense et la recherche de la vérité c’est une vertu valable en tous lieux: pour les princes qui nous gouvernent, aux politiques en général, aux organisations de la société civile, à toutes les commissions d’enquête passées ou à venir…..
« Ukuri guca mu ziko ntigusha »
Merci a WACU. C-est vous seulement qui restez professionnels dans le monde des medias au Burundi. Si ne montre l-information devrait passer par 3 etqpes a savoir la collecte, la verification et la diffusion. La realite est que les medias burundais ont oublie la deuxieme etape. Ni bikubite agashi
Vous avez raison.CE n’ est pas facile d’etre journsliste. Au Burundi I’ll y a a mon avis trois carrieres difficiles:etre President de la Republique,etre journaliste , etre policier.
Oui mais etre président de la république n’est pas une carriere…journaliste ou policier oui…
@kami
« Oui mais etre président de la république n’est pas une carriere…journaliste ou policier oui… »
Comment alors expliquer que lorsqu’on s’adresse à JB Bagaza, on dit Monsieur le président? C’est qu’il l’est à vie, non?
@Bcbg: à titre honorifique et non à titre de mandataire à vie!