Du 24-31 juillet, Budapest accueillait la 17 ème édition des mondiaux de natation. Un rendez-vous qui n’a pas échappé à deux nageurs burundais, pulvérisant au passage les records nationaux.
Arrivés émoussés la veille du début des compétitions, tout le monde voit Belly Crésus Ganira, Billy Scott Irakoze et Léna Irankunda se faire laminer d’entrée de jeu. Sauf qu’en intrépides guerriers, les deux garçons puiseront dans leurs dernières réserves pour finalement passer à quelques secondes près des minimas universels qualificatifs.
Billy Scott et Belly Crésus, alignés respectivement sur 100 m crawl (nage libre), 50 m papillon et 50m crawl et papillon, ils signent leurs meilleurs temps jamais réalisés. Avec 25’’32 sur 50 m crawl, Crésus Ganira battait son propre record national, frôlant à une seconde de près la qualification pour les JO de la Jeunesse prévus en 2018 à Buenos Aires (Argentine).
Même cas de figure pour Billy: sur 100 m crawl, l’ancien pensionnaire de l’école nationale de fitness (ENAF) avec 56’’93 a amélioré de deux secondes son ancien record de 58’’52. Une belle performance, malheureusement qui ne le qualifie pas pour les JO de 2020 à Tokyo.
Des talents purs
Loin des meilleurs chronos d’Adam Peaty et Camille Lacourt, détenteurs de records mondiaux, les nageurs burundais rentrent la tête haute à la grande satisfaction de Cassien Basogomba, président de la fédération burundaise de natation. « Nos nageurs ont montré qu’ils avaient les ressources nécessaires pour se tailler une place dans la cour des grands.» Et d’ajouter : «Encore faut-il que le gouvernement leur permette de participer dans beaucoup de compétitions pour améliorer leurs chronos.»
Signalons que seuls les garçons ont regagné le pays. La fille préférant prendre la poudre d’escampette. Une nouvelle qui risque de causer du tort à la fédération nationale de natation. Elle pourrait se voir sanctionnée par la FINA (Fédération Internationale Natation).