Samedi 23 novembre 2024

Politique

Ampci : « Il faut que la CNTB respecte les droits de l’homme dans son travail »

07/06/2013 Commentaires fermés sur Ampci : « Il faut que la CNTB respecte les droits de l’homme dans son travail »

Dans un communiqué rendu public ce mercredi 5 juin 2013, l’Association pour la mémoire et la protection de l’humanité contre les crimes internationaux (Ampci Gira Ubuntu) reconnaît qu’un travail accompli par une commission ayant de lourdes responsabilités comme la CNTB ne peut être exécuté en totalité sans faille.

Aloys Batungwanayo, porte-parole de l'AMPCI ¢Iwacu
Aloys Batungwanayo, porte-parole de l’AMPCI ¢Iwacu

Cette plate-forme qui regroupe plusieurs associations des victimes des différentes tragédies qu’a connues le Burundi, demande à la CNTB (Commission nationale terres et autres biens) « d’être toujours à l’écoute de tout le monde afin de pouvoir tirer des leçons pour son bon fonctionnement ».

L’Amepci Gira Ubuntu affirme que « la restitution est un principe sacro-saint des standards internationaux et surtout du Droit international humanitaire », et par conséquent, « retrouver ses biens entre dans le cadre de la réparation ».
Elle appelle le gouvernement à mettre sur pied le Fonds d’indemnisation prévu par l’Accord d’Arusha. Elle demande la mise en place de la Commission Vérité et Réconciliation pour mettre toute la lumière sur toutes les périodes sombres de l’histoire du Burundi afin de déclencher d’autres aspects de réparation prévue par ce mécanisme.

Selon Aloys Batungwanayo, porte-parole de l’association, la prescription trentenaire souvent évoquée ou invoquée fonctionne lorsqu’il y a abandon d’un bien sans qu’il y ait une force derrière comme un conflit.
D’après lui, pour que le travail de la CNTB puisse bien continuer dans le strict respect des Droits de l’homme, le gouvernement doit doter cette Commission de moyens financiers et juridiques nécessaires afin de faire un recensement de tous les biens mal acquis ou spoliés au cours des différentes crises.

« Il faut identifier les responsables de ces spoliations, exiger à ces derniers de restituer tous les biens spoliés et payer les coûts d’amortissement y relatifs », réclame l’Ampci. Par ailleurs, toujours selon elle, il faudrait procéder à la réhabilitation de la dignité de toutes les personnes accusées injustement d’être des bamenja (rebelles) même si « rétablir ces derniers dans leurs droits peut être ressenti comme une contradiction », note le porte-parole de cette association.
Et d’appeler les politiques à éviter de se servir du travail de la CNTB comme tremplin pour des visées politiciennes : « Il faut qu’ils évitent toute manipulation de la population et surtout de la jeunesse car les conséquences peuvent être fâcheuses pour eux et pour toute la nation entière ».

Aloys Batungwanayo, porte-parole de l’association Amepci

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Question à un million

Quelle est cette personne aux airs minables, mal habillée, toujours en tongs, les fameux ’’Kambambili-Umoja ’’ ou en crocs, les célèbres ’’Yebo-Yebo’’, mais respectée dans nos quartiers par tous les fonctionnaires ? Quand d’aventure, ces dignes serviteurs de l’Etat, d’un (…)

Online Users

Total 1 948 users online