Plus de 150 aides-maçons qui travaillent sur le chantier du Palais présidentiel demandent le salaire de deux mois. Le superviseur fait des promesses.
<doc4050|left>C’est toute une ville. Le chantier se trouve tout près du terrain de football de Buye et du bureau communal. Non loin de ce terrain de football se trouvent d’autres bâtiments modernes en étages et le prestigieux stade du Président de la République. A quelques mètres de ce stade, c’est la permanence du parti Cndd-Fdd et le centre ‘Fondation Ubuntu.
D’après certains ouvriers œuvrant sur ce chantier, l’après-midi du mercredi 9 mai était consacré au paiement des maçons, aides-maçons, planteurs de gazons dans la cour intérieure du chantier, éleveurs du bétail du président de la République et personnel du centre Fondation Ubuntu. Cependant, tous les ouvriers n’ont pas été servis. Selon ces derniers, n’eût été l’intervention des forces de l’ordre, ils allaient lyncher le chef de chantier.
« Il a favorisé ceux qui viennent de Bujumbura »
Ces ouvriers déplorent le comportement d’Athanase Banciryanino, chef de chantier. Selon eux, il a seulement payé les maçons originaires de Bujumbura. « Tous ces maçons ont déjà plié bagage en nous laissant seuls », font-ils remarquer. Ces maçons réclament le salaire de mars et d’avril.
Et d’après eux, Athanase Banciryanino leur avait promis d’être payé, après la visite du président dans la province Mwaro, lors de la célébration de la fête du travail. Mais rien n’a été fait.
Dismas Havyarimana, ingénieur et superviseur du chantier, tranquillise. D’après lui, l’argent qui avait été bloqué était alloué aux autres ouvriers. Ces aides-maçons sont payés par le centre « Fondation Ubuntu. » Il précise que leur pécule sera bientôt débloqué.