L’Association pour la Sécurité Routière et l’Assistance aux Victimes de la Route (Aseravr) a formé 83 personnes sur le code de la route, les infractions commises et les amendes y relatives. C’était au chef-lieu de la province Mwaro, du 14 au 18 août.
Hommes, femmes, jeunes et moins jeunes ont été ciblés. Une formation destinée à ceux qui veulent passer le permis de conduire ou ceux qui l’ont déjà tout en ignorant le code de la route. « Cette formation vient à point nommé. Maintenant je n’aurais pas de difficultés à passer le test pour avoir mon permis », se réjouit Credo Ntahombaye, un des bénéficiaires de la formation.
Selon Emmanuel Nsengiyumva, président de l’Aseravr, 60% des 20 motos, qui circulent au centre de la province Mwaro, ont déjà été accidentés. Les conducteurs n’ayant pas été formés : « Il n’y a pas d’auto-école à Mwaro », déplore Jean Muhimpundu (32 ans), père de famille et conducteur de taxi-moto. Pour lui, cette action de l’Aseravr est salvatrice : « Je pourrais exercer le métier de mon rêve en toute quiétude et pourvoir aux besoins des miens. »
Formation louée aussi par une participante : « « Je suis fière de bénéficier de cette formation en tant que femme », lance cette dame en pagne avec une écharpe de couleur bleu ciel. Mais elle regrette que la majorité des conducteurs à Mwaro ait obtenu des permis par fraude : « C’est un des facteurs qui causent beaucoup de dégâts sur la route. »
Pour l’Aseravr, ces accidents ont un impact négatif sur économique et social dans la province en particulier et dans tout le pays en général : le coût est élevé pour les soins de santé, les funérailles (s’il y a mort d’hommes) et si des personnes se retrouvent handicapées, ils ne fourniront plus les mêmes efforts qu’avant dans leur travail.
Pour plus d’efficacité, L’Aseravr aimerait travailler en étroite collaboration avec les assurances : « Tout bienfaiteur est le bienvenu pour nous appuyer dans cette mission louable »
L’Aseravr très engagée
<doc955|right>En plus de cette formation à Mwaro s’ajoute une autre que les motards de Nyakabiga ont bénéficié au début de l’année.
Pour Emmanuel Nsengiyumva, l’association ne croise pas les bras. « Nous avons déjà fait une sensibilisation médiatique : émissions radiophoniques, articles publiés dans différents journaux, …). » Elle surveille aussi la passation des examens pour l’obtention des permis de conduire pour vérifier s’il y a transparence.
Pour la réalisation de ces activités, l’Aseravr utilise ses propres moyens. Les déplacements vers l’intérieur du pays, la prise en charge des formateurs et des bénéficiaires, la location des salles pour les formations,… :« Les dépenses sont très onéreuses et aucune personnalité physique ou morale ne nous aide », se plaint M. Nsengiyumva.
En plus de ces activités, cette association a des perspectives : créer un centre d’apprentissage et de formation ; sensibiliser les plus jeunes dans les écoles ; distribuer des dépliants, réhabiliter les panneaux de signalisation : « C’est pour inculquer la bonne conduite à tenir sur la route », précise Emmanuel Nsengiyumva.