Près de 70 collines des provinces Muyinga et Kirundo viennent d’être servies dans le projet de repeuplement du cheptel bovin, soit 700 vaches ont été distribuées.
<doc4215|right>« Les efforts dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition doivent être soutenus pour que chaque Burundais puisse enfin exercer son droit à l’alimentation », a indiqué l’Ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi, Stéphané De Loecker, jeudi 31 mai lorsqu’il distribuait officiellement les vaches à certains habitants des collines Butihinda et Karongwe de la commune Buhinyuza. Il a rappelé que la malnutrition chronique touche en effet encore aujourd’hui plus de la moitié de la population au Burundi et le déficit de l’offre de produits alimentaires est estimé à présent à plus de 35%. Parmi les causes figurent les sécheresses, inondations, l’enclavement géographique mais aussi, a insisté l’Ambassadeur, la trop forte croissance démographique.
« Au Burundi, la croissance de la population dépasse de loin la croissance de la production agricole et mène la population à la catastrophe », a poursuivi M. De Loecker. « Il est merveilleux d’avoir des enfants. Mais il est encore plus merveilleux de pouvoir les nourrir et les éduquer correctement dans le cadre d’un planning familial adapté », a rappelé l’Ambassadeur.
Les perspectives de l’Union Européenne visent également et surtout à développer la filière lait avec la mise en place de centres de collecte et de conditionnement, qui demandera également beaucoup d’efforts de la part de la population pour en retirer tous les bénéfices escomptés.
La population est satisfaite
« Le don reçu est pour mon bien et pour celui de la communauté par l’amélioration de la fertilité du sol, l’autoconsommation de lait et les revenus liés à la vente du lait et des jeunes bêtes», s’est réjouit Bernardin Kubwimana un exploitant de la colline Butihinda. Il montre qu’il pourra entretenir sa vache qui produira la moyenne de 9 litres de lait par jour. « Une partie de cette quantité sera consommée au ménage et une autre vendue », a-t-il affirmé.
Les bénéficiaires demandent au gouvernement de renforcer les structures d’encadrement nécessaires pour assurer la couverture sanitaire du cheptel.
Le Programme post-conflit de développement rural (PPCDR), intervient dans le secteur de développement principalement dans cinq provinces vulnérables à savoir Kirundo, Muyinga, Cankuzo, Ruyigi et Rutana. Il contribue à la réduction de la pauvreté par l’amélioration des conditions de vie et de travail en milieu rural. Son objectif : augmentation durable et équitable des revenus en milieu rural. Ce projet de repeuplement du cheptel bovin est une émanation de l’évaluation à mi-parcours du PPCDR qui a abouti au recadrage des actions du PPCDR survenues en 2009.
