Des populations de la province Muyinga qui se sont adonnées à la culture intensive de la banane manquent un marché local d’écoulement. Leur enthousiasme faiblit.
« Kisasu » est la variété de banane qui devrait révolutionner économiquement la province Muyinga. Cette variété est très rentable. A son introduction dans les années 2009, un régime pouvait s’acheter entre 6 et 8 mille Fbu, tant il est énorme.
Cependant, l’investissement à consentir pour sa production est tout aussi imposant. Le rejet est planté dans une fosse bourrée de fumier acheté, généralement de la bouse de gros bétail. Le transport du fumier se fait par camionnettes louées. Il faut du paillage. Le producteur doit soutenir l’imposant régime par au moins deux perches pour éviter que le bananier ne cède sous le poids du régime. L’agriculteur doit chaque année mettre une couche de fumier autour du rejet, etc.
Si de simples paysans, de moyens et grands commerçants se sont livrés à la plantation de « Kisasu », c’est que l’administration les y encourageait. Elle promettait un marché d’écoulement, notamment l’usine Burundi Brewery. Cette brasserie située dans la plaine de Vyegwa à Ngozi (77 km du chef-lieu de la province Muyinga) produira d’ailleurs à son lancement des jus de banane. Cette expérience ne sera que de courte durée.
La désillusion
Les commerçants Nzeyimana et Ayubu disent que dans l’enthousiasme suscité par la banane « Kisasu », ils ont planté une centaine de rejets chacun. La production a été bonne les premières années. Ils comptaient étendre leurs plantations. Mais, ce sont leurs épouses qui s’occupaient des plantations. Elles ont été dépassées par les multiples travaux d’entretien. Il fallait engager des travailleurs. Malheureusement, les deux producteurs se sont heurtés au manque de marché d’écoulement, le marché local étant sursaturé. De 8 mille Fbu, le prix a chuté jusqu’à 6 voire 4 mille Fbu. Les recettes étaient dérisoires au regard de l’investissement.
Les deux commerçants ont pris la décision d’arracher une bonne partie de ces rejets pour n’en garder qu’une trentaine. Mais la production s’est réduite à la consommation en famille. Passé donc les vieilles ambitions de s’enrichir grâce à la banane !
Les gros producteurs s’accrochent
Cheikh Ali Niboye, un grand commerçant originaire de Butihinda dit avoir 20 hectares de plantation. Il est dubitatif sur la rentabilité de la culture à grande échelle. « J’ai investi 17 millions. J’attends que d’ici deux ans je recouvre cette somme. » Mais il constate que pour le moment, les Burundais bradent leur production au profit des usines tanzaniennes. Comble de déception, les acheteurs tanzaniens substituent la mangue à la banane pendant la saison de mangues. Pour se sublimer, le Cheikh se dit satisfait de procurer de l’emploi à 30 travailleurs depuis 2009. Il ne compte pas pourtant jeter l’éponge.
Cheikh Niboye regrette que le pays n’ait pas une usine de transformation de la banane. Même sentiment chez Maman Chadia, une commerçante de Kobero, qui collecte la banane pour l’exporter en Tanzanie. « Nous souhaiterions que le Burundi se dote aussi de sa propre usine pour que producteurs et commerçants gagnent plus. Il en va aussi de l’honneur national».
Nul ne peut construire son pays sur du sable. Tant que certains sont discriminés, renvoyés dans des camps de concentrations (prison de Gitega) ou meme obligés de fuire leur propre pays, ceux qui sont chouchoutés pour leur ignorance ou naiveté n’auront jamais la paix! Ils seront toujours ciblés pour leur neutralité ou mauvaise fois. A bon entendeur
A 4 milles, non pourquoi ne pas les transporter jusqu’a Buja et Cibitoke -Rugombo par ex? Le prix serait de loin superieur apres transport je me dis?
1. L’INCLUSION OU DEVELOPPEMENT INCLUSIFest a la fois la redistribution des ressources (de la maniere la plus equitable) et la croissance economique qui permet et encourage la participation d’individus et d’entreprises qui etaient naguere exclus.
(Voir Hilary Joffe: « Inclusion about opening up economy to new entrants », http://www.bdlive.co.za, 27 July 2016).
2. Le Gouvernement burundais (issu du parti CNDD-FDD qui est au pouvoir depuis plus de 10 ans) devrait avoir deja mis en place une politique industrielle pour ajouter de la valeur et trouver le marche a la production agricole du citoyen burundais lambda/MUNYAGIHUGU NYARUCARI.
(Voir Obasanjo: « African countries should add value to commodities before exporting », http://www.cnbcafrica.com, ? July 2016).
L’usine de Vyegwa était censée produire du jus de banane, de l ‘eau mais un agenda caché était que le but principal serait la production de la bière. Le reste était pour duper la population. Malheureusement que le numéro 1 burundais a inauguré ce brewery alors qu’il se dit ne pas encourager l’alcool. Meme le plantation d’ananas n’ont pas d’écoulement. Les cultivateurs paysans et commerçant ont été dupés par les politiciens ingnares. Le peuple lambda utilisait l’argent de prêt alors ces politiciens de mauvaises intentions volaient à grand jour. Shame on them.