23 personnes, accusées de collaborer avec les bandes armées, sont sous les verrous. Elles estiment qu’elles sont victimes de leur appartenance politique.
La prison centrale de Muyinga compte onze condamnés et huit prévenus, le cachot de la police judiciaire en abrite quatre. Tous ces détenus sont accusés de collaborer avec les groupes armés. Parmi eux, neuf ont été arrêtés début juillet.
Le cas le plus récent est celui de quatre hommes arrêtés ce mardi 25 juillet sur la colline Nyamarumba, commune Muyinga, près de la frontière burundo- tanzanienne. La police les accuse de participation aux bandes armées car ils étaient en possession d’une grenade et des bidons d’huile. Ce que ces hommes rejettent en bloc.
Les Imbonerakure seraient derrière ces arrestations
« Le représentant des jeunes Imbonerakure dans cette commune nous oblige d’adhérer au parti CNDD-FDD. C’est lui qui guidait la police lors de notre arrestation », affirme un détenu de la prison centrale.
Un militaire en retraite, incarcéré à la prison centrale n’en revient pas : « Je suis étonné de me retrouver en tête de liste des gens qui perturbent l’ordre public en provenance de l’extérieure du pays. »
Ils affirment qu’ils sont victimes de leur appartenance politique. D’après leurs propos, on les oblige d’adhérer au parti présidentiel. La police judiciaire indique qu’elle détient des preuves de culpabilité. Selon elle, les dossiers des prévenus avancent normalement. Pour la police, tout accusé doit répondre de ses actes et non de son étiquette politique.
La prison centrale de Muyinga ©Iwacu