La colline Mageni, commune Muyinga, est la cible des attaques de bandes armées ces derniers jours. Certains habitants s’opposent à la ronde nocturne. Car, selon eux, s’armée ou la police peuvent s’affronter avec les groupes armés.
« Nous sommes attaqués par des bandes armées et non des bandits et certains de ces hommes armés sont natifs de cette colline Mageni », indique Marc Coyitungiye, habitant de la sous colline Munkombe, riveraine de la rivière Ruvubu. La population de Munkombe refusent de prendre part aux rondes nocturnes que lui a imposées l’administration à la base. « Lors de la ronde, nous sommes armés de gourdins et machettes alors que ceux qui nous attaquent traversent la Ruvubu en provenance de la Tanzanie avec des armes à feu », constate la population. Félix Ciza estime que ce sont des assaillants. Et pour lui, ce sont les forces de l’ordre qui doivent les combattre en assurant la sécurité sur les frontières avec les moyens de l’Etat. « Nous faisons la ronde de 18h à 6h du matin. Il nous est alors difficile de vaquer à nos activités », poursuit M. Ciza.
« Ce sont des groupes armés qui s’entraînent en Tanzanie.
Wilfred Minani, chef de la Colline Mageni a pu identifier certains de ces hommes qui perpètrent des attaques dans sa localité : « Ce sont des groupes armés qui s’entraînent en Tanzanie. Nous avons pu reconnaître cinq membres du parti FNL qui sont originaires de Mageni. » Selon M. Minani, ces hommes armés tuent et pillent avant de se replier en Tanzanie via la rivière Ruvubu. Face à cette insécurité, Wilfred Minani donne un message : « C’est la population qui doit signaler toute forme d’infiltration de malfaiteurs aux administratifs et aux forces de l’ordre ».
Le gouverneur de la province de Muyinga a tenu une réunion de sécurité à Mageni la semaine dernière. Madame Pétronie Sindabahaga a expliqué à la population qu’elle joue le premier rôle dans la sauvegarde de la paix en dénonçant tout intrus dans sa localité, en collaborant avec les forces de l’ordre.