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Muyinga : accusés de participation à des bandes armées, ils préfèrent ne pas faire appel

05/05/2013 Commentaires fermés sur Muyinga : accusés de participation à des bandes armées, ils préfèrent ne pas faire appel

Accusés de participation à des bandes armées et à des actes terroristes, une trentaine de détenus de la prison de Muyinga éprouvent des problèmes à interjeter appel à Ngozi. C’est trop loin de leur famille pour être assistés matériellement. 10 parmi eux ont déjà été condamnés.

La détention illégale d’armes, le vol de bétail pour ravitailler des groupes armés sont les principales chefs d’accusation retenus par le parquet de Muyinga contre plus trente détenus du pénitencier de cette province.
«Certains ont été surpris avec des cartouches, des grenades et des tenues militaires. Ils affirment à la barre que ce sont de simples objets », indique le substitut du procureur. Selon ce magistrat, le procès pour participation aux bandes armées et aux actes terroristes avance normalement car 10 détenus ont été condamnés, certains à dix ans d’emprisonnement. Six détenus ont été acquittés et deux autres transférés à la prison de Ngozi.

Ngozi n’arrange pas les prisonniers

« L’attentat dont le but a été d’exciter les citoyens ou habitants à s’armer les uns contre les autres et porter atteinte à l’intégrité du territoire national est puni d’une servitude pénale de trente ans », explique le substitut du procureur citant l’article 586 du code pénal. Beaucoup parmi les condamnés se sont vus infliger une servitude pénale de plus de dix ans. Ils sont originaires des collines Mageni, Murama, Rumandari de la province de Muyinga frontalière de la Tanzanie.

« J’ai passé six mois au Congo dans un maquis avec des formateurs Congolais. Notre bande comptait 120 hommes. Comme je me suis senti incapable, j’ai jugé bon de rentrer pour être arrêté vers Giteranyi. J’ai été mis sous les vérroux à la prison centrale de Muyinga avant d’être condamné à dix ans de prison », raconte N.E., arrêté à son retour de la République démocratique du Congo (RDC). D’après lui, cette peine est exagérée car il avait quitté volontairement ces bandes armées. Son souci est d’interjeter appel à la Cour d’appel de Ngozi, sans grand espoir, pourtant : « On m’a appris que je serai transféré à la prison de Ngozi pour faire appel. Mais, j’estime que c’est trop loin de ma famille pour être assisté. Je suis obligé de purger cette peine ici à Muyinga. »

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