Les fortes pluies enregistrées, ces derniers jours, dans la localité de Mutoyi en province de Gitega, ont occasionné des chutes de grosses pierres. Ces éboulis ont terminé leur course dans les champs appartenant aux coopératives de production de légumes.
Située dans une vallée, cette localité de Mutoyi, connue surtout pour son élevage intensif de poules pondeuses et de poulets de chair, est surplombée par des montagnes parsemées de rochers. Ce sont ces derniers qui ont dévalé et abimé la plupart des champs de légumes. Ces propriétés gérées par des associations d’agriculteurs fournissent plusieurs points de vente des coopératives Mutoyi disséminées dans plusieurs villes du pays.
Charles Nahishakiye, chef de zone Mutoyi, estime que la situation est grave : « Les paysans qui ont l’habitude d’avoir trois récoltes par an n’ont rien eu comme production. Les pluies torrentielles ont dévasté la plupart des cultures dans les marais.»
D’après lui, les grosses pierres qui ont déboulé des montagnes aux pentes raides dominant cette vallée ont rendu la plupart des propriétés méconnaissables, les limites des champs ne sont plus claires. «Il sera même difficile de départager les paysans regroupés pour la plupart en associations dans ces marais. La reprise des travaux champêtres sera problématique», estime ce chef de zone.
C’est aussi l’avis de quelques paysans qui ont tout perdu dans ces marais. Pour Sylvestre Bucumi, il faut que les autorités soient présentes lors de la prochaine saison culturale pour limiter les conflits. « Vu l’état de ces marais, les litiges sont inévitables.»
Le chef de zone Mutoyi appelle la population de cette localité à penser à protéger leurs marais des éboulements par des courbes de niveau et des haies antiérosives sur les montagnes surplombant cette vallée nourricière.
On dit que lors des repreailles qui ont suivi l’ assassinat du Président Ndadaye, les Populations tutsi ont été systématiquement néttoyées de cette région. Certains de ces champs dévastés appartenaient certainement aux disparus. Demandez pardon au Seigneur Dieu pour éviter ce genre de catastrophe.
Dans sa Politique Nationale Agricole, l’Etat doit:
Développer des actions de protection de la ressource foncière contre les effets de la dégradation diverses pour un développement durable.
c’est vraiment une situation inhabituelle de catastrophe naturelle. L’etat devrait prevoir des fonds de secours…