Samedi 23 novembre 2024

Économie

Mutoyi : « Nous pouvons approvisionner deux pays »

10/04/2014 17

La Coopérative Mutoyi, implantée à Bugendana dans la province de Gitega, est surtout connue pour ses poules pondeuses et ses poulets à chair. Elle est aujourd’hui obligée de limiter sa production au vu du pouvoir d’achat en baisse.

Siro Simbakwira : « Il nous faut un marché plus vaste » ©Iwacu
Siro Simbakwira : « Il nous faut un marché plus vaste » ©Iwacu

Avec une expérience de plus de 25 ans, Siro Simbakwira, chef de l’unité chargée de l’aviculture au sein de la Coopérative Mutoyi, affirme que la production doit être régulée. « C’est pour garder l’équilibre entre l’offre et la demande. Nous devons bien contrôler notre production et nous assurer du marché d’écoulement afin de couvrir les frais de production et notre marge bénéficiaire.»
Selon lui, la chaîne de production ne tourne pas à plein régime. « Il nous faut un grand marché d’écoulement pour nos produits. Mutoyi pourrait alimenter deux pays parce que notre capitale et nos villes ne suffisent plus. »

Mais il arrive que la Coopérative Mutoyi n’honore pas toutes les commandes. « Souvent des clients non permanents se lamentent, ils disent que nous ne satisfaisons pas leur demande. Nous ne pouvons pas augmenter la production sans être sûrs du marché d’écoulement et du pouvoir d’achat de clients potentiels », déplore Siro Simbakwira au milieu d’un millier de poussins, tout blancs.
Il indique que des gens de différents coins du pays viennent acheter des poussins, des poules pondeuses ou des poulets à chair qu’ils vont élever chez-eux. « Pour ceux qui sont proches, nous les leur rachetons pour alimenter nos agences », signale-t-il.
Selon lui, ceux qui veulent vendre les œufs à Bujumbura sont nombreux et ne peuvent pas tous avoir des clients. Le pays n’est pas non plus riche pour pouvoir tout acheter. Même pour la viande, ajoute-t-il, le marché d’écoulement n’est pas suffisant. « Il nous faut un marché plus vaste.»

Il souligne que des gens en provenance de la Tanzanie, du Rwanda ou de la RDC viennent à Mutoyi pour s’inspirer. Il affirme être le premier à avoir acquis le plus d’expérience dans l’élevage intensif de poules pondeuses et de poulets à chair à Mutoyi : « Après avoir eu de l’expérience, j’ai appris la technique aux autres et ils ont développé leurs activités avicoles à leur tour », fait-il savoir en fermant une porte à double battant d’une grande salle servant de couveuse. Elle contient des dizaines de milliers d’œufs en incubation sur des étagères, sous une lumière tamisée.

« Il arrive que des maladies attaquent nos poulets mais nous avons des produits pour les soigner. Quand une maladie qui nous est inconnue survient, nous avons un vétérinaire européen qui nous donne des conseils via internet», rassure Siro Simbakwira.

Forum des lecteurs d'Iwacu

17 réactions
  1. Biko

    Mbega none ko muriko mutunga agatoke Mutoyi ngo nta innovation, namwe nimwikebuke, muyakire aho igeze, ibintu bizimvye ko ata buzi buhari, mubukore muri izo mayonnaise muri kuvuga, umurundi wese ashobore kurya irigi, canke akanyama k’inkoko, none ko ari abifise barya inkoko, ubu ni ubu bare bungahe barya brochette ya poulet kubera atazo, kubera zizimvye, la proctuction est toujours médiocre. Merci ku ntererano mwatanze , murakoze.

  2. jeremie kapondo

    je suis interesse par votre article sur Mutoyi,je me pose la question de savoir si vous dispose d’une ecole de formation pour les personnes qui veulent entreprendre des petits projets de votre domaine???

  3. Tim

    Ngo muri abatariyano

  4. SENGOGA VESPUCCI

    J’aimerais encourage l’Entreprise MUTOYI pour ses grandes réalisations dans une petite periode d’existance. c’est à nous de penser comment travailler pour arriver là ou meme MUTOYI n’a pas pu arrivée.
    et c’est possible!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  5. Stan Siyomana

    1. Felicitations a Siro Simbakwira et a Cooperative Mutoyi.
    A l’independance de la Zambie (24 octobre 1964), son premier president Kenneth Kaunda a promis a son peuple que pas plus tard que 1970, chaque citoyen zambien allait avoir par jour un demi-litre de lait/pint of milk et UN OEUF, produits par des fermiers et des eleveurs zambien.
    Mais malheureusemnt en 1991, au slogan « Une Zambie, Une Nation », le peuple « insolent » repondait: « NJALA YEKA! »/Seule la faim.
    (Voir Lance Morrow: « Africa: the scramble for survival », http://content.time.com, 7 September 1992).
    Quid du Burundi ou apres plus de 50 ans d’independance (1 er juillet 1962) et plus de treize ans de « paix dans le pays de Mwezi Gisabo » (Accords de Paix d’Arusha de 2000), la Cooperative Mutoyi « est aujourd’hui oblige de limiter sa production au niveau au vu du pouvoir de l’achat en baisse ».
    2. « Nous pouvons meme approvisionner meme deux pays ».
    Dans le SITC Rev.4 (Standard International Trade Classification, Rev.4), les oeufs en coquille ont le numero 0251. Observatory of Economic Compplexity (qui examine la place de 773 produits dans le commerce international) attribue aux oeufs en coquille l’une des plus petites valeurs pour product complexity index (PCI) de -0,191037 (alors que les produits les plus complexes sont analog instruments for physical analysis (SITC4 code=8744), avec PCI=+2,01568).
    En d’autres mots, presque chaque pays devrait etre capable de produire ses oeufs en coquille, donc peu de chance de trouver un marche a l’exterieur du Burundi.
    Dans l’espace produit/product space, les oeufs en coquille sont relies aux/ont certaines affinities avec les saucissons (et les boites de conserve?, je crois, je devrais revoir le graphe). Donc (logiquement?) la fabrication des saucissons ou un aspect du domaine des boites de conserves seraient l’evolution naturelles d’un producteur d’oeufs a coquille (dans une eventuelle amelioration des connaissances/aptitudes).
    (Voir Observatory of Economic Complexity-OEC: « Eggs, in shell (0251. Profile of export destinations and import origin », http://atlas.media.mit.edu).
    Merci.

    • Stan Siyomana

      Correction:
      Dans l’espace produit/product space, les oeux en coquille ont un product complexity index PCI (negatif) de -0,191037 et ils ont des « affinites » avec les saucissons (parce qu’ils sont consommes ensemble?) (SITC Rev.4 code 0142 et PCI = +0,521782) et les conteneurs metalliques (parce qu’ils sont utilizes a la cuisine?)(SITC Rev.4 code 6924 et PCI = +0,46841).
      (Voir « Eggs, in shell », « Metal containers » et « Saussages », http://atlas.media.mit.edu).
      Certains economistes considerent l’espace produit pour essayer de predire la voie que peut emprunter la croissance economique.
      (Voir Sandra Poncet et Felipe Starosta de Waldemar: « Complexite economique et croissance: une application au cas chinois », http://www….).
      Merci..

  6. KAMARO JEAN

    Mbega mutama aho uvuga ko mwoha nk’ibihugu bibiri, mwasanze abarundi bose barya akanyama k’inkoko? canke amagi? Aho hoho mwoha na afrika yose.

  7. Gondwanais Lamda

    Il faut aussi penser à la transformation de vos produits. Avez vous remarqué que dans tout le Burundi nous consommons de la mayonnaise importée???? Il faut utiliser les œufs de Mutoyi et Mettre en conserve avec des emballages convenables (pots en bouteille)….

  8. jupi

    Mutoyi doit moderniser ses produits, par exemple les races de poules qu’il produit ce sont des anciennes races la raison pour laquelle beaucoup des gens préfèrent importer les poussins en Ouganda même si c’est coûteux mais c’est aussi rentable pour leur business.

  9. Jean-Pierre Ayuhu

    Vous savez chers producteurs de poulets à Mutoyi,
    Dès lors que vous êtes à mesure de sur-produire, pensez maintenant à un système de conservation de la viande de poulet par exemple un système de congélation. Un stock à Buja, un à Gitega etc..Comme les gens viendront se ravitailler, non pas en coq/poule vivant, mais congelé.

  10. Gerard

    Voilà encore le problème de NOUS les africains! Après 25 ans Mutoyi n’a pas de spécialistes conseillers pour son poulailler. Gutera imbere si ejo mu gihe ibintu vyoguma uko.

    • Murundi

      …problème de NOUS les Africains! » Connais-tu un peuple sans problème? Et tu crois que le poulailler de Mutoyi est Africain? C’est Italien

    • MAYUGI

      Ohooo! voulez-vous que ces italiens vous livrent tous leurs secrets? Adressez leur un sincère merci au lieu de vouloir toujours avaler ce qu’ont mâché les autres. Ces blancs là nous ont tracé déjà le chemin, à nous de l’exploiter intelligemment.

  11. Terimbere

    Et qu’est-ce qu’il faut faire, faites fonctionner votre entreprise, surtout les relations publics et le service marketing convenablement!
    Mettez en place une vraie politique commerciale et orientez votre production vers les besoins des marches locaux! Le marche Burundais est sans doute vaste, la preuve est qu’il est innonde des produits importes! Une entreprise comme la votre ne devrait pas souffrir en aucun cas!
    Engagez de vrais specialistes qualifies et experimentes et non vos neuveux, cousins et amis!
    Une chose est sur le Burundi importe presque tout!

    • Mwalimu

      S,il ya surproduction des poulets ,il parailleurs penser a la baisse des prix qui a ce que tout burundais sera capable d,en acheter.je pense que ton argument ne vaint pas.

      • MAYUGI

        Mwalumu, il faudrait que tu revoies ton français sinon le fond y était un peu.

    • Bimbabampisha

      Mpa ndabagirire marketing y’izo nkoko n’amagi: Muzompemba pourecentage y’inyungu ninjije… Ata nungu ntimuzompembe! No profit no pay ! Deal???

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