Dimanche 22 décembre 2024

Société

Mutimbuzi : Les déplacés victimes des inondations plaident pour la réinstallation ou la délocalisation

24/04/2022 Commentaires fermés sur Mutimbuzi : Les déplacés victimes des inondations plaident pour la réinstallation ou la délocalisation
Mutimbuzi : Les déplacés victimes des inondations plaident pour la réinstallation ou la délocalisation
Ces déplacés veulent être délocalisés ou réinstallés dans leurs lieux d’origine

Après la publication du plan de réponse humanitaire 2022, les déplacés des inondations de Gatumba et ceux de Rukaramu, commune Mutimbuzi, province de Bujumbura, rassemblés sur le site dit « SOBEL » demandent qu’ils soient réinstallés dans leurs lieux d’origine ou délocalisés.

« La vie est vraiment très difficile ici. Des maladies, la faim, des tentes très exiguës pour dormir, etc. Nos enfants tombent souvent malades et nous ne pouvons pas les faire soigner. Parce que nous sommes pauvres », raconte Marceline, une déplacée victime des inondations de Gatumba.

Croisée dans les enceintes de l’ancienne société burundaise pour l’élevage (SOBEL), elle affirme qu’avec le mois de mai, ce sera deux ans qu’elle vit dans ce site. « Si on veut réellement nous aider, il faut qu’on démantèle ce site et qu’on nous réinstalle chez nous ». Cela demande, selon elle, de leur reconstruire des maisons à Gatumba ou leur trouver des parcelles ailleurs.
De son côté, K.T, un autre déplacé de Gatumba souligne qu’avec ce plan de réponse humanitaire 2022, il faut prioriser la construction des digues et le curage de la rivière Rusizi pour protéger Gatumba : « Sans ces aménagements, Gatumba sera toujours inondée en cas des fortes précipitations.»

Revenant sur les conditions de vie dans ce site, K.T trouve qu’elles sont déplorables : « Nos tentes sont délabrées. Quand il pleut, on se retrouve les pieds dans l’eau. Et on passe la nuit debout. Des scènes très fréquentes. Et imaginez-vous comment un père, une mère et des enfants dorment dans une même chambrette, très étroite. Il n’y a plus d’intimité. » Il ajoute aussi le manque d’eau potable dans ce site. « Nous n’avons qu’un seul robinet qui n’est pas toujours fonctionnel. Or, nous sommes plus de 1000 personnes ici.»

Une urgence

Le responsable du site abonde dans le même sens. « C’est vraiment urgent de trouver une solution pour ces déplacés. Ici, ils sont vraiment dans de mauvaises conditions », confirme Emmanuel Ciza. Il précise qu’actuellement, le site abrite 6469 ménages répartis en1578 ménages et qu’il y a beaucoup de cas de paludisme, de diarrhées chez les enfants.

Rappelons que ce jeudi, 21 avril, via le plan de réponse humanitaire 2022, OCHA a indiqué que 1,8 millions de Burundais auront besoin d’assistance humanitaire en 2022. Dans ce même document, on signale que 947 mille personnes, dont des déplacés internes, suite aux catastrophes naturelles ont besoin d’une aide d’urgence. Et une enveloppe de 182 millions de dollars américains est nécessaire pour réussir cette tâche.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Que la compétition politique soit ouverte

Il y a deux mois, Iwacu a réalisé une analyse de l’ambiance politique avant les élections de 2020 et celles à venir en 2025. Il apparaît que la voix de l’opposition est presque éteinte. Il n’y a vraiment pas de (…)

Online Users

Total 2 301 users online