Mercredi 07 août 2024

Société

Mutimbuzi : Des vigiles burundais en désarroi

Mutimbuzi : Des vigiles burundais en désarroi
Le siège de la société Vigiles Burundais au quartier Asiatique

Vingt travailleurs de la société de gardiennage Vigiles Burundais se disent en détresse suite au manque de rémunération pour des heures supplémentaires et à l’absence de repos hebdomadaire. Ces derniers se lamentent et appellent le directeur général de l’entreprise à sortir de son silence.

« Cela fait plus de 4 mois que nous travaillons sans repos. Notre boulot est très dur, travailler sans repos devient un calvaire. Nous nous demandons pourquoi notre entreprise ne se programme pas avant pour faciliter la tâche à ses employés », se lamentent la plupart de ces 20 travailleurs de la société Vigiles Burundais œuvrant dans la localité de Kajaga dans la commune Mutimbuzi.

Ces vigiles expliquent que cette situation de travailler sans repos perdure et ils veulent que l’entreprise de gardiennage Vigiles Burundais réagisse : « Nous ne sommes pas les premiers à avoir réclamé nos droits. Il faut que l’entreprise en question fasse quelque chose. Cela va persister jusqu’à quand ? Nous aimons notre travail, c’est pourquoi nous ne pouvons pas laisser notre boulot. Mais que nos droits soient respectés », lance un des vigiles sous anonymat.

Rappelons que l’article 35 du règlement d’ordre intérieur de cette société stipule que la durée de travail pour le personnel de gardiennage est de 72 heures par semaine, incluant 12 heures supplémentaires et un jour de congé de récupération par semaine.

Un parmi ces vigiles, rencontré sur le terrain, témoigne : « Ce que je veux de ma part, c’est le repos hebdomadaire. J’ai une famille qui a besoin de moi. Par exemple, dès le mois de mars, je ne me repose pas. Quand est-ce que je veux m’occuper de ma femme et de mes enfants ?
Parfois, je me dis d’arrêter ce boulot, mais je ne peux pas avoir un autre. Franchement, la manière dans laquelle on travaille est difficile. On ne peut même pas se créer une autre source de revenu. Je manque même des mots pour le dire. »

« Une rémunération des heures supplémentaires »

Les travailleurs de cette société de gardiennage « Vigiles Burundais » réclament la rémunération des heures supplémentaires. « Nous demandons aux responsables de l’entreprise des vigiles burundais de nous payer au moins l’argent pour les jours qui se sont augmentés par rapport à ceux qui sont fixés dans notre contrat. Cela nous encouragera et cela augmentera même notre salaire ».

Selon le président du syndicat des travailleurs de la société Vigiles Burundais, cette entreprise de gardiennage ignore les lamentations de ses employés. « Nous demandons au responsable de l’entreprise de gardiennage Vigiles Burundais d’écouter les lamentations de ses travailleurs. Moi, je crois qu’il les ignore. Est-ce que les problèmes seront résolus toujours après des déclarations dans les médias ? », déclare Sébastien Ndayavurwa, président du syndicat des travailleurs.

Interrogé à ce propos, le chef des opérations de la société Vigiles Burundais répond que l’entreprise a mis en place un conseil d’entreprise qui œuvre au siège de l’entreprise et qu’il appelle à chaque vigile qui a un problème d’amener sa plainte dans le conseil d’entreprise, pas dans les médias.

« Il y a un conseil d’entreprise ici. Chaque vigile qui a un problème doit venir auprès de ce conseil pour porter plainte, c’est ce que je peux répondre pour le moment ».

Forum des lecteurs d'Iwacu

1 réaction
  1. Singirankabo Jérôme

    Il ne reste plus qu’une solution pour se faire entendre : la grève !

Charte des utilisateurs des forums d'Iwacu

Merci de prendre connaissances de nos règles d'usage avant de publier un commentaire.

Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes, antisémites, diffamatoires ou injurieux, appelant à des divisions ethniques ou régionalistes, divulguant des informations relatives à la vie privée d’une personne, utilisant des œuvres protégées par les droits d’auteur (textes, photos, vidéos…) sans mentionner la source.

Iwacu se réserve le droit de supprimer tout commentaire susceptible de contrevenir à la présente charte, ainsi que tout commentaire hors-sujet, répété plusieurs fois, promotionnel ou grossier. Par ailleurs, tout commentaire écrit en lettres capitales sera supprimé d’office.

Ajouter un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

La monkeypox frappe fort

L’épidémie de variole du singe, également appelée monkeypox ou Mpox, sévit actuellement. Des cas ont déjà été signalés, avec 22 cas enregistrés jusqu’au jeudi 1er août, selon le porte-parole du ministère de la Santé. Cette épidémie est de portée nationale, (…)

Online Users

Total 1 529 users online