Il y a quatre jours, une position militaire était attaquée dans la localité de Kagaragara, en zone Rukaramu. Actuellement, la population affirme avoir été bien protégée par les forces de l’ordre et qu’elle n’a plus peur.
<doc5102|left>Une avenue étroite, communément appelée »Kw’idigi », difficilement praticable, mène à l’endroit où les coups de feu ont été entendus. La localité compte une trentaine de ménages et la position militaire se trouve à quelques mètres. Un réparateur de vélo, qui habite à une cinquantaine de mètres de la position militaire, témoigne. « L’attaque n’a pas causé de dégâts et les militaires ont repoussé le groupe armé. Nous n’avons pas peur, nous sommes bien protégés », déclare P.N.
Cet habitant de Kagaragara manifeste une totale confiance à l’endroit de l’armée : « Aucune force ne peut être supérieure à celle des corps de défense de l’Etat. Les auteurs de l’attaque voulaient nous faire peur mais, ils n’ont pas réussi. »
H.R, une femme qui habite aussi cette localité depuis 6 ans, affirme qu’avant l’attaque, il n’y avait aucun signe d’insécurité. « Mais, au mois de mars dernier, un groupe d’hommes armés est passé tranquillement tout près de nos maisons. Ainsi, les autorités ont décidé d’y installer une position militaire pour plus de sécurité », se rappelle-t-elle.
Concernant la récente attaque, le porte-parole des Forces de Défense Nationale, Gaspard Baratuza, indique qu’il ne s’agit que d’un groupe de 7 personnes qui a attaqué la position. Pourtant, la population affirme le contraire. « J’écoutais l’émission »Ninde » à la radio, vers 21h. Juste après, je suis sorti pour prendre de l’air. C’est à ce moment que j’ai entendu beaucoup de coups de feu tirés dans toutes les directions. Même si c’était dans l’obscurité, j’ai pu apercevoir qu’ils étaient très nombreux et bien armés », indique P.N. en précisant que ce vacarme a cessé vers 23h. «Durant l’attaque, ces hommes armés chantaient en disant »Fata ya mihimbiri, twabashikiriye » (Appréhendez ces voyous, nous arrivons !). »