La libération de Pierre Claver Mbonimpa a été saluée par beaucoup de personnes, toutes catégories confondues. Elle a suscité des réactions de sympathie, de soulagement, de victoire, d’espoir, de rappel à l’ordre…
La décision est tombée lundi 29 septembre, vers 13h. Le Tribunal de Grande Instance en mairie de Bujumbura a accordé la liberté provisoire au président de l’Aprodh, Pierre Claver Mbonimpa, pour raisons de santé. C’est après qu’une commission médicale a confirmé l’état de santé dégradant du célèbre défenseur des droits de l’homme, alité à l’hôpital BUMEREC, depuis un mois et sous haute surveillance policière. A 65 ans, il souffre de diabète aigu, d’hypertension artérielle aigüe, de coronaropathie (atteinte des artères coronaires), ainsi que des reins qui ne fonctionnent pas comme il faut ainsi que des blessures dans les poumons. Ses avocats ont pourtant toujours demandé sa liberté provisoire, en vain, en invoquant son état de santé, et une circulaire du ministre de la Justice qui préconise la liberté provisoire aux prévenus de plus de 60 ans et atteints d’une maladie incurable. M. Mbonimpa ne doit, cependant, pas quitter Bujumbura ni se rendre à l’aéroport. Celui qui est respectueusement appelé « mutama » (le vieux) vient de passer quatre mois à la prison centrale de Mpimba, dont un mois dans une clinique. Il a été arrêté le 15 mai 2014, pour atteinte à la sécurité intérieure et extérieure de l’Etat, ainsi que pour faux et usage de faux. Il demandait des enquêtes sur les allégations faisant état de la présence de jeunes burundais en formation paramilitaire à l’Et de la RDC. Ce que Bujumbura a toujours rejeté.
« Il est malade, mais libre ! »
Amandine Nasagarare est la fille de Pierre Claver Mbonimpa, et en même temps son garde-malade. « La décision de libérer mon père provisoirement nous a enchanté. C’est ce que nous avons toujours voulu et demandé pour qu’il puisse se soigner et comparaître en étant en bonne santé » indique-t-elle. Elle ajoute que son père l’a très bien pris également : « Malgré son état de sa santé, le bonheur était visible dans ses yeux. » Ainsi, souligne-t-elle, il n’est plus stressé par la présence d’un contingent de policiers à l’hôpital et sa tension est stable. « C’est un malade libre et son moral est au plus haut », poursuit-elle, avec un sourire.
La décision de libérer provisoirement son père est tombé quelques jours après qu’un communiqué du gouvernement, réagissant à la résolution 2014/2833 (RSP) du Parlement européen, ait indiqué que Pierre Claver Mbonimpa a eu d’autres démêlés avec la justice burundaise. Amandine souligne que son père lui a donné des explications quand elle l’a interrogé. D’après lui, il était policier quand il a été poursuivi pour détention d’arme. Quant à l’accident de roulage, a expliqué Pierre Claver Mbonimpa à sa fille, cela peut arriver à n’importe qui. Pour les chèques, il m’a dit qu’à l’époque, il lui est arrivé d’emprunter de l’argent en donnant un chèque comme garantie. Malheureusement, a-t-il reconnu, parfois la date de l’échéance arrivait sans que les salaires soient encore sur les comptes. En définitive, précise Amandine, son père l’a pris avec philosophie, même si on a voulu l’humilier avec des faits sans aucun lien avec sa situation actuelle.
Une satisfaction ou une mise en garde ?
Le gouvernement burundais, au lendemain de cette libération provisoire, a été parmi les premiers à saluer cette décision judiciaire, tout en soulignant que ce n’est pas « le résultat de quelque pression que ce soit, ni du Gouvernement du Burundi, ni des Parlementaires de l’Union Européenne ou d’une quelconque autre organisation intérieure ou extérieure. » Philippe Nzobonariba, secrétaire général et porte-parole du gouvernement, qui a signé ce communiqué, a tenu à mettre en garde « celui qui interpréterait la mise en liberté provisoire de Monsieur Pierre Claver Mbonimpa comme une consécration de l’impunité au Burundi. »
« Une mobilisation citoyenne, nationale, régionale et planétaire… »
« Cette déclaration qui se réjouit de la libération de Mbonimpa nous avertit-elle en même temps que le suivant est déjà sur la liste ? », s’interroge Vital Nshimirimana, délégué général du FORSC. Il se dit, par ailleurs, très satisfait par la libération de Pierre Claver Mbonimpa, parce qu’ils ont toujours considéré que son incarcération est injuste et arbitraire.
Pour lui, le magistrat n’a jamais voulu accepter l’évidence car ce qui a motivé la décision de le libérer existait et avait été expliqué à la justice.
M. Nshimirimana soutient que cette décision de libérer Pierre Claver Mbonimpa n’est pas qu’une simple décision judiciaire, mais le résultat d’une mobilisation citoyenne, nationale, régionale et planétaire.
Au siège de l’Aprodh, les collaborateurs de Pierre-Claver Mbonimpa ne cachent pas non plus leur immense joie. Richard Nimubona, observateur juridique des prisons à l’Aprodh, tient à remercier, au nom de ses collègues, la communauté internationale, la société civile, les médias, la population, chacun dans son apport pour la libération du président de l’Aprodh. Au passage, il salue le courage de Pierre-Claver Mbonimpa.
Actif malgré tout…
Des détenus ont profité de sa détention car il les a beaucoup aidés son séjour à Mpimba. Il a relevé beaucoup d’irrégularités de détention et l’a fait remarquer à qui de droit, selon ses dires.
Le jour de sa libération, Richard Nimubona s’est rendu à la prison centrale de Mpimba avec un greffier pour signifier le jugement de libération provisoire de Pierre Claver Mbonimpa. « Les détenus ont tenu à nous signifier leur joie, certains ont même déclaré qu’ils vont fêter la libération de « mutama ». Beaucoup l’ont appelé sur son téléphone et lui ont envoyé des messages pour le féliciter et lui témoigner leur soutien. »
Le président de l’Aprodh semble plus déterminé que jamais à poursuivre son combat : « Ceux qui croient qu’ils peuvent continuer leurs crimes en toute tranquillité se trompent. Je ne vais pas abandonner, je reviens en force et je vais continuer à les dénoncer, quitte à y laisser ma tête. »
C’est une très bonne nouvelle que Mbonimpa ait retrouvé la liberté, même si celle-ci est provisoire. Il pourra en profiter pour bénéficier de soins de santé en étant en tranquille et au repos. A le voir souriant et d’un calme olympien sur la photo, on devine qu’il n’en veut même pas à ceux qui lui ont infligé le traitement injuste qu’il vient de vivre et qui n’est malheureusement pas écarté. Cet homme est grand dans tous les sens du terme.
Quand au porte parole du gouvernement, monsieur Nzobonariba,il devrait revisiter son passé de militant politique,lorsqu’il prêchait la philosophie de « Nturenganywe »!Quelqu’un pourrait -il le lui rappeler!
Je travaille en international et mes collègues qui bossent au Burundi me demandent toujours comment on fait pour travailler avec tes compatriotes? Biratugoye sindabababesha…incompétence +++++ Or, contrairement à ce que vous pourriez croire, le monde acxtuel ce ne sont pas les partis politiques mais des leaders capables avec vision, détermination et leadership…..! Nos leaders au pouvoir en ce moment ont encore beaucoup beaucoup à apprendre pour que leurs partenaires internationaux les considèrent crédibles et sérieux..! D’aucun les pesne qu’ils sont comme incompétents et corrompus et ce, à tous les niveaux de responsabilité nationale…! J’ai quitté mon pays depuis une bonne quinzaine d’années mais croyez-moi, cela me fait mal, très mal au coeur….!
ubu afise inguvu zisumba leta bravo les dd murazi gutwara
haha!!aba dd biciwe n’akagagazo n’inzigo yo gushaka kurya bonyene. Nk’ubu iyaba bemera gusangira na bamwe batarwanye, ubu ntibaba bageze aho bahererwa amategeko muri Maison blanche. Ridicule!
We need PCMBONIMPA to be Our OMBUDSMAN our PDT of CVR
La liberation d’INTAMA n’en est pas une!
Pour sa sante oui il est libre de stress mais imanza zo afise nyishi. Mbega abo yishe bakomeye ; abo yabesheye; ibihugu yagira ateranye vyo vyaciye biherera aho? Naho ko ubuzima bwiwe bwuzuye imanza nawe aravyemera mbere akabisigura ariko ubutama bwiwe (bivuye muntama) buzomusubizayo adahindutse.
quand même!
None que bo nyene bahejeje kuvyemanga yuko dufise abasoda muri RDC, bazomwagiriza iki ubu ?
Uri inzigo kandi utaravye neza uzoyipfana, va i buzimu mugenzi. Rondera amahoro mu mutima.
Reaction interessante de Philipe: comme le gouvernement ne controle pas la justice, comment est-ce que ce gouvernement saurait si la mise en liberte de MBONIMPA n’est pas le resultat d’une pression quelconque???? Dans ce cas precis, vous etes suppose ne pas avoir aucun detail du pouvoir judiciaire chef!
La libération de Mbonimpa Pierre Claver est le fruit d’un combat mené par des lobby hyperpuissants constitués par des Burundais à bras très long qui ont anéanti le large pouvoir Cndd-Fdd en un simple pouvoir qui ne peut que détruire ou pire encore jouer sur le temps.
Les membres de ce lobby sont incroyablement invisibles à tel point qu’ils ont une force de frappe qui va de la maison blanche jusqu’aux réseaux sociaux tel que facebook. Croyez-moi, si Pacifique Nininahazwe ou Rufyiri sont les plus visibles, ils ne sont pas du tout les concepteurs de cette tragédie. Car on peut citer parmis les invisibles un certain Bwiza Claude qui se cache derrière ce pseudonyme pour sortir des propos qu’aucun individu ne peut assumer; Il y’en a encore les teddy Mazina qui se font passer pour les défenseurs du Cndd-Fdd en sortant des propos qui l’enfoncent davantage. Son role est de communiquer par des photos.
Parmi les plus visibles (donc honnetes), on cite le très stratège Pacifique Nininahazwe, Uwamahoro Thierry, et bien d’autres chaines de commentateurs qui ont ce seul role de lancer des commentaires pour animer les publications lancées par le très puissant Pacifique.
Les membres de ce lobby ont l’art de provoquer le gouvernement de Bujumbura et l’induire en erreur en le montant contre ses propres bailleurs. Résultat: Quasiment tous les projets jadis financés par les bailleurs de fond au profit du Gouvernement ont été détournés au profit de la société civile Burundaise. C’est notamment le Ministère de l’environnement qui a été réduit en une simple société d’imprimerie parce que tous les projets utiles sont tournés vers l’institution de Mbonerane Albert, c’est notamment le Ministère de la santé qui se voit contourner petit à petit par ONGs locales de la lutte contre les diabètes, malaria, etc… Le Ministère des droits de l’homme qui n’existe presque plus car largement dominé par la très puissante FORSC, FOCODE, etc… Le Ministère de la Bonne Gouvernance qui a été chassée par l’OLUCOME et le PARCEM, etc…. etc…..
Ceux qui observent de près, rares sont les ministères qui sont aujourd’hui considérés par les bailleurs sérieux.
Et si l’on peut dire ces organisations ont un sens de bonne fois très douteux, on peut dire avec certitude que le Cndd-Fdd est victime de ses propres erreurs. On n’y peut rien
«…les teddy Mazina qui se font passer pour les défenseurs du Cndd-Fdd en sortant des propos qui l’enfoncent davantage…» Wewe uri Ciramunda kuko twese turabizi yuko wanka Teddy Mazina urunuka! La lutte de Teddy ne date pas d’aujourd’hui et tu auras beaucoup à faire pour arriver à ternir sa réputation de défenseur des droits de l’homme et de libre penseur. Keep it Teddy !
Ni wirambire mutama uwukwanka akwandureko. Le pouvoir qui t’a emprisonné n’a fait qu’améliorer ton image de marque. Actuellement, même Obama qui selon le porte parole du gouvernement ne connait pas le Burundi, connait tout au moins Pierre Claver Mbonimpa, les parlementaires européens de même. Pour Nzobonariba, le ridicule ne tue pas, c’est le mal Burundais. Il est la honte pour le pays mais surtout pour celui qui le garde avec ses vieilles idées comme porte parole du gouvernement. Ewe leta ya DD waragowe, n’y a-t-il pas un DD qui peut faire mieux que ça, qui tourne la langue plusieurs fois dans la bouche avant de parler?
Mbe we uvuga ngo barabe uwo basubiriza Nzobonariba mu ba DD abazi kuvuga ni bangahe ? Erega kuvuga ni impano mu zindi. Ngira bafise Nyamitwe wenyene naho atavuga vyiza wewe arazi kuvuga au moins ibifise sens !
Hari ba Jacques Bigirimana, Njangwa gilbert becaud,…. buguruye akanwa ubura iyo winyegeza.
Je propose qu’il soit indemnister par les comptes bancaires de ces dirigeants vieillissant qui ne savent plus où jeter leurs grosses tetes. Ils se la coulent douce dans des jeeps de luxe alors que ceux qui nous sont utiles croupissent dans une vie plus ou moins misérables
Nzobonariwa!!! Hahaha… Ce vieux me fait sourire. Il est l’image d’une administration vieillissante
isoni ntizica ! baramaramaye ! ko arabagabo nibamusubizeyo turabe ko mbona n’ubu akiri wawundi nimba bagira ngo baramukangiye aca asohoka prison yacunye !
La Communauté Internationale a la grippe, le Gouvernement Burundais éternue…. hahahahaha!!!!!!
YOO!ewe nzobonaribo ntiworohewe!souviens toi au moins de cette periode où tu ne prononçais que le fameux mot NTURENGANYWE!Actuellement tu es devenus le porte parole des oppresseurs!Prière à toi!