«Certains politiciens burundais domiciliés dans la sous-région et en Occident incitent la population à la violence et à la révolte», a déclaré Jean de Dieu Mutabazi, président de l’Observatoire national contre la prévention du génocide et d’autres crimes contre l’humanité (Onpgh). C’était ce vendredi 27 avril dans une conférence de presse sur le comportement des politiques lors de la campagne référendaire.
Il soutient que certains politiciens en exil ne ménagent aucun effort pour «intoxiquer et influencer» l’opinion. «Ils mentent sans cesse dans les fora internationaux sur des candidatures hypothétiques aux élections de 2020». M. Mutabazi prévient qu’il n’hésitera pas à encourager le recours aux canaux diplomatiques pour arrêter les coupables.
Pour le président de l’Onpgh, la Constitution sera pour tous les Burundais, et non pour un seul homme. En outre, il estime que la révision de l’actuelle Constitution procède d’un choix légitime et souverain. Par ailleurs, il relève que la situation des droits de l’homme est satisfaisante. «Sauf des crimes de droit commun en train d’être poursuivis par les juridictions ».
M. Mutabazi assure que l’usage de la violence est injustifiable : « Ni pour ceux qui sont au pouvoir, ni pour ceux qui veulent le conquérir.» Et de les appeler à respecter le décret sur la campagne électorale pour le référendum. « La seule voie d’accès au pouvoir est celle des urnes », a-t-il conclu.