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Musongati : A qui incombe la responsabilité de l’accident?

04/05/2016 2

Mardi 26 avril, 18 victimes de l’accident de roulage à Kuwivyuma, commune Musongati, en province Rutana, ont été inhumés. La police spéciale de roulage (PSR) en impute la responsabilité aux éducateurs.

Les victimes ont été enterrées dans le domaine paroissial de Kiguhu, hormis une sœur transportée vers le Rwanda.
Les victimes ont été enterrées dans le domaine paroissial de Kiguhu, hormis une sœur transportée vers le Rwanda.

Bilan de l’accident survenu dimanche 24 avril, vers 21h, dans la commune Musongati : 19 morts dont le curé de la Paroisse Kiguhu, deux sœurs, le préfet des études, le propriétaire du véhicule et plusieurs blessés.

OPC2 Alfred Innocent Museremu, commandant de la PSR, signale qu’un camion de type Fuso transportant des choristes du Lycée communal Kiguhu revenait d’une visite au Lycée Notre Dame de la Sagesse de Gitega (LNDS).

C’est en amorçant une descente sur la colline Kuwivyuma de la commune Musongati que le système de freinage a lâché. Paniqué, le chauffeur a alors percuté un arbre et le véhicule s’est renversé. Pour le commandant de la PSR, les religieux de la Paroisse Kiguhu sont les premiers responsables de cette tragédie. « Ces décès n’auraient pas eu lieu, s’il n’y avait pas eu la violation et le mépris du code de la route. »

Quid des sanctions ? Dans pareille situation, le code prévoit des sanctions uniquement envers les propriétaires des véhicules. OPC2 Alfred Innocent Museremu signale que ce véhicule avait une assurance pour huit personnes. Or, il en transportait plus d’une cinquantaine.

Révocate Nibigira, administratrice de la commune Mpinga-Kayove, est stupéfaite. Elle pensait que les familles des victimes voire la commune pouvaient s’adresser aux assureurs pour une indemnisation.

Une responsabilité partagée

Tatien Sibomana, secrétaire exécutif permanent de l’association des assureurs du Burundi, estime que la responsabilité est partagée entre le propriétaire et la police chargée de réguler la circulation routière.

« Comment se fait-il que ce véhicule ait pu arriver à Gitega sans être arrêté par la police de roulage ? » Le commandant de la PSR balaye du revers de la main leur responsabilité : « Après vérification, nous avons constaté que, sur son itinéraire, le véhicule a contourné tous les barrages policiers. »

Et de souligner : « En matière de roulage, nous disons que la sécurité routière est une affaire de tout le monde sans distinction. Les parents, les enfants, les chauffeurs, etc. Chaque personne devrait dénoncer toute menace à la sécurité routière. »

Aux policiers, le commandant Alfred Innocent Museremu recommande d’arrêter et de conduire au poste de police le plus proche tout véhicule à bord duquel se trouve des passagers alors qu’il est destiné au transport de marchandises.

Pour rappel, il y a quelques semaines, un bus de l’Otraco s’est renversé à Isare, province Bujumbura faisant 18 morts et une cinquantaine de blessés. Le mauvais chargement a été évoqué parmi les causes de cet accident mortel.

Forum des lecteurs d'Iwacu

2 réactions
  1. Rufyirigufyina

    Rufyirigufyina

    Toujours des pleurs après l’irresponsabilité. On pleurera le jour où des dizaines d’écoliers périront dans un accident de minibus de 18 places qui en chargent plus de 30 à une école primaire située en plein centre-ville à l’avenue de la JRR. Les responsables de l’école et les parents ignorent-ils cette situation qui peut tourner au drame? Ces bus ne passent-ils pas devant les policiers de roulage? Parmi les parents, il y’aurait même des policiers.

  2. Abi

    Il ne faut pas defendre la police de roulage en tout cas a tous les coups! Regardez les petites voitures qui font la navette entre Bujumbura et l’interieur du pays ou entre les provinces, elles depassent le nombre de personnes a transporter, tres regulierement. Et parmi ces personnes tu trouveras meme des policiers. Les motos….il n’est pas rare de voir 3 personnes sur une moto…Le chemin est encore long! La pauvrete et l’absence de conscience favorisent la corruption qui nous detruit…

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