Mardi 05 novembre 2024

Culture

Musique Andy Mwag, sur les traces de Canjo Amisi et Niky Dave

04/02/2021 Commentaires fermés sur Musique Andy Mwag, sur les traces de Canjo Amisi et Niky Dave
Musique Andy Mwag, sur les traces de Canjo Amisi et Niky Dave
Andy Mwag avec le chanteur rwandais Buravan

Il s’appelle André Ndabaneze, Andy Mwag est son nom de scène, il vient de sortir son premier album, ’’Nisaidie’’, il a un contrat avec la maison de production, ’’Kuza Muzik’’. Il se dit investi d’une mission : promouvoir la culture burundaise par une musique tradi-moderne.

Le monde culturel burundais le dit déjà : c’est une nouvelle révélation de la musique burundaise, un artiste aux talents prometteurs. Ses chansons cartonnent ces derniers jours et c’est surtout la chanson, ’’Nisaidie’’, un appel à l’aide, cette voix d’enfant vulnérable qu’on entend au bord de nos avenues demandant la charité.

«’’Nisaidie’’, c’est mon enfance, c’est ma vie. C’est inspiré de la vie, la vie dure que mènent certaines jeunes femmes qui se retrouvent enceintes. C’est égalent ces enfants en situation de rue, des parias de la société qui les rejette », confie cet artiste.

Andy Mwag, est soliste, il joue de la guitare, il chante en anglais, en français, en swahili et en kirundi, sa langue natale. Il se dit autodidacte même s’il affirme avoir fait ses premières armes au Centre Jeunes Kamenge, tout comme d’autres jeunes artistes.

« J’ai côtoyé pas mal d’artistes, j’ai fait les chorales et les karaokés où j’interprétais des chansons. J’ai même fait partie d’un groupe avec Maisha et feu Member à la batterie, c’est l’ancien président de l’Amicale. Mais je me disais qu’il fallait avoir mes propres chansons, faire mes propres compositions », confie ce jeune artiste.

Il se dit engagé à revisiter le folklore musical burundais, replonger dans cet univers aux sonorités exotiques, voire réinventer la musique burundaise en lui donnant son propre cachet, son label.

« Il faut que les gens qui écoutent disent, tel morceau est typiquement burundais, un mélange, une fusion de la musique traditionnelle burundaise avec quelques touches de modernité », fait savoir ce musicien.

Selon lui, il faut une musique qui puisse s’inscrire dans la durée comme ces chansons de Chanjo Amisi ou Nicky Dave qui traversent le temps et qui continuent à bercer des générations et des générations : « J’essaie de suivre les pas des grands noms de la musique burundaise. Ce genre de chansons du showbiz ne m’intéressent pas franchement. A peine sortis, ces tubes s’oublient vite ».

En tournée avec le lauréat du Prix RFI Découvertes 2018

Quand le chanteur rwandais Yvan Buravan remporte le Prix RFI Découvertes 2018 avec son tube ’’Garagaza’’, il propose au jeune musicien burundais Andy Mwag de l’accompagner comme guitariste soliste dans ses tournées. « Je n’ai pas hésité une seule seconde, j’ai sauté sur l’occasion pour découvrir le monde comme le Festival Amani de Goma ».

Mais avant cette aventure, raconte Andy, Buravan m’a repéré dans des karaokés et il a aimé ma façon de jouer et il m’a demandé de l’aider dans le lancement de son album. « J’ai accepté et puis il y a ce prix qui est venu et cela m’a ouvert les portes des grandes scènes internationales ».

Et comme point de départ, s’émerveille cet artiste, c’était, le Festival Amani de Goma en RDC. « Là c’est devant des milliers de gens surchauffés avec des musiciens de renom international, ce n’est pas comme notre Primusic ».

Dans toutes ses chansons, comme dans son tout premier album acoustique, ’’Nisaidie’’, Andy Mwag confie que la vie est sa première source d’inspiration. Selon lui, il y a beaucoup à dire sur la vie, sur la réalité, le quotidien avec ses tracas, ses éclaircies de bonheur.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 3 420 users online