Plus de 100 millions de Francs bu ont été rançonnés par le chef de zone Bugarama auprès d’un présumé rebelle. Ce dernier prenait la direction de la Kibira. Cette autorité est incarcérée pour le moment au cachot de Muramvya.
Rémégie Bazirahomponyoye, chef de zone Bugarama en même temps secrétaire exécutif du Cndd-Fdd à Muramvya est incarcéré depuis le 7 juin suite à un mandant d’arrêt du parquet de cette province. Il est accusé d’avoir détourné des biens saisis comme le montre le mandat d’arrêt.
D’après les informations collectées à Musenyi, localité située à 2 km de Bukarama, 4 motards ont amené en date du 28 mai auprès de cet administratif une personne qui tentait de pénétrer dans la Kibira. Cette dernière portait sur elle une valise pleine de billets de Francs burundais et des dollars américains de plus de 100 millions. En guise de récompense comme l’indique une source locale, Rémégie Bazirahomponyoye a tiré dans cette valise environ 5 millions qu’il a distribués à ces motards. « Nous pensons plutôt que cet administratif devrait avant tout préserver la sécurité de notre région. Il a préféré récupérer une grosse somme d’argent au lieu de porter l’affaire devant les instances habilitées », témoigne avec regret un des motards qui a reçu {quelque chose} de ce butin.
Justice sous pression
Une source mieux informée affirme sans ambages que la justice subit de multiplies pressions pour faire libérer Rémégie Bazirahomponyoye. Pour cause, précise cette source, le chef de zone Bugarama est un membre très influent du parti présidentiel.
Contacté à ce sujet, le procureur à Muramvya, Léonard Manirakiza, affirme que Bazirahomponyoye est poursuivi pour des raison d’enquête. Selon ce magistrat, le chef de zone Bugarama ne peut pas être relâché sans que des investigations minutieuses soient menées.
Quant au président du Cndd-Fdd à Muramvya, Apollinaire Ntahimpera, le parti ne peut pas s’ingérer dans les affaires de la justice : « La justice est appelée à faire son travail avec équité et de façon impartiale. »
De son côté, l’administrateur de Muramvya, Violette Nisubire, n’a pas voulu s’exprimer. Toutefois, des zones d’ombre pèsent lourdement sur la bonne foi de Bazirahomponyoye comme l’ont indiqué les défenseurs de droits de l’Homme à Muramvya. Selon eux, la justice ne devrait en aucune façon subir les pressions : « Les partis politiques ne doivent en aucune façon s’immiscer dans les procédures judiciaires. » Il est emprisonné à la prison centrale de Mpimba l’après-midi du mardi 12 juin 2012.