Pour réduire et/ou atténuer l’insécurité alimentaire et nutritionnelle dans 5 communes de Muramvya et 2 de Kayanza , World Vision Internationale Burundi a reçu le financement du Ministère Fédéral Allemand pour la Coopération Economique et le Développement (BMZ) via World Vision Allemagne pour le Projet d’Appui aux Ménages affecté par l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PAMIA-Nut). Le dite projet PAMIA-Nut dont le démarrage effectif a été en janvier 2018, est mis en œuvre par Caritas Burundi.
« Le projet vient de durer 3 ans, mais il est étendu sur 5 ans», a fait savoir Astère Nduwayo coordinateur du projet PAMIA-Nut, lundi 12 janvier 2021 lors d’une foire d’exposition des réalisations dudit projet au chef-lieu de la province de Muramvya. Selon lui, ce projet a touché 2100 ménages bénéficiaires directs. Parmi les moyens utilisés pour les appuyer dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et nutritionnelle, il cite notamment : garantir l’augmentation de la production grâce à l’accès des intrants de qualités par une mise à disposition des porcins et la technique de compostage pour garantir la disponibilité de la matière organique, la mise en place des Foyers d’apprentissage et de réhabilitation nutritionnelle (FARN) pour réhabiliter les enfants malnutris, la valorisation de la production base sur la transformation du soja dans différents produits, la mise en place des jardins potagers pour assurer la proximités des légumes auprès des ménages, l’initiation des groupes d’épargne et de crédit dénommés SILC pour l’amélioration des revenus des ménages et enfin renforcement des capacités sur des thématiques divers pour susciter le changement des mentalités des ménages.
En effet, depuis 2019, a révélé Monsieur Nduwayo Astère , 840 porcelets ont été diffusés à 840 premiers ménages bénéficiaires du PAMIA-Nut pour augmenter le fumier des ménages et 413 nouveau messages ont été servis via la chaine de solidarité communautaire d’élevage. 9 158 fosses à compost ont été creusées. Et de se résumer : « La majorité des bénéficiaires dispose de 2 à 3 fosse à composte. » En vue d’augmenter le revenu des ménages, il a affirmé que 174.679.001 circulent dans les mains de 6.697 personnes qui sont dans 287 groupements SILC. Au niveau nutrition, Nduwayo se félicite que 2281 jardins potagers ont été installés. « Les bénéficiaires disposent des légumes à proximité de leurs ménages et ont appris les techniques de transformation du soja en lait, en fromage, en beignet et d’autres produits à base du soja.» En plus, a-t-il tenu à préciser, 4832 enfants ont été réhabilités dans les FARN.
Au niveau de la protection de l’environnement, les 2100 ménages ont installé des foyers améliorés qui économisent le bois de chauffage. Le coordinateur soutient aussi qu’ils ont adopté la technique de traçage des courbes de niveau et bénéficié des plants pour installer des boisements familiaux : « De 2018 à 2020, le projet a diffusé 230 883 sur 210 000 qui étaient prévus sur toute la durée du projet. »
Le projet étant exécuté en période de la pandémie de la covid-19, les matériels de préventions ont été mis à la disposition des bénéficiaires.
Le bureau de la coordination estime que les réalisations du projet sont à 86% même si ces résultats seront confirmés après une évaluation à mi-parcours du projet.
Les bienfaits du projet reconnus
« Grâce aux groupements d’épargnes et de crédit, les bénéficiaires ont amélioré leur niveau de vie », a témoigné Ali Cassim Directeur Bureau Provincial de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage en province de Muramvya dans son discours d’ouverture de la foire d’exposition des réalisations. Il a salué les formations données liées à l’augmentation de la production et à l’alimentation équilibrée. Car, a-t-il regretté, quand la production est bonne, la population la vend au marché. « Le problème surgit quand il est question de manger toutes les sortes d’aliments. »
« Au départ j’étais parmi les vulnérables, mais maintenant je cultive et pratique l’élevage des porcs et des vaches », a raconté Felix Nizigiyimana de la colline Nyagisozi en commune Kiganda, bénéficiaire direct du projet PAMIA-Nut. Ce projet lui a donné des semences et porcelets. Il a 3 truies dont une qui a mis bas 6 porcelets mercredi 13 janvier 2021. Un montant de 220 mille BIF qu’il a emprunté dans son SILC encadré par le projet lui a permis de compléter son épargne pour acheter une vache laitière de race améliorée et entretenir un champs d’oignons rouges. » Je vous dis que ma vache peut se vendre à 3 millions », a indiqué fièrement à la délégation en visite chez lui le lendemain de la mise bas. Il ne doute pas qu’après la vente de la récolte des oignons, il pourra avoir au moins 800 mille BIF.
En plus du porcelet, Pierre Nibaruta de la même colline, a bénéficié des boutures des plantes fourragères non seulement pour stabiliser les courbes de niveaux mais aussi pouvant servir d’alimentation pour les animaux d’élevage S’il vendait ceux-là en février ou mars 2020, il affirme qu’il pourrait avoir facilement 300 mille BIF. Il a signifié qu’avec son jardin potager, il n’est plus possible de manger un plat sans légume chez lui. Par ailleurs, poursuit ce chef de famille, les emprunts dans son groupement SILC lui permet de satisfaire ses besoins, notamment l’achat des semences et des engrais qu’il mélange avec du fumier.
Les bénéficiaires appelés à tenir après le projet
Mireille Irakiza, mère célibataire de la colline et commune Muramvya, a appris la technique de transformation de différents produits à base de Soja. Elle croit en l’avenir meilleur. « Nous nous regrouperont en association pour aménager un cafétéria qui vend des beignets et du lait à base des graines de Soja », a-t-elle signalé exhibant des beignets en cours de transformation lors d’une démonstration effectué pendant la foire.
Laurent Nduwayo de la colline Renga de la Commune Kiganda possède un petit bistrot grâce aux emprunts dans son groupement d’épargne et de Crédit suivi par PAMIA-Nut. Il dit aussi qu’il a renforces des connaissances sur les techniques agricoles : « Mes champs sont facilement identifiables par leur verdures. J’ai appris à suivre l’évolution hebdomadaire d’une plante de la tige aux feuilles. »
Anne Ndikumana, une veuve de la même colline se dit fière des 4 jardins potagers qu’elle a mis en place dans le cadre de ce projet qui lui a donné des plants d’épinards, d’aubergines, de poireaux, de betteraves et de carottes : « PAMIAT-Nut nous a appris à cultiver diverses sortes des légumes et fruits. Certains étaient même méconnus chez nous mais aujourd’hui nous y sommes habitués. » Elle affirme qu’elle peut se permettre de manger des légumes régulièrement avec ses enfants. Grâce aux emprunts reçus de son groupement SILC, elle entretient un bistrot de vin de banane qui lui permet d’encaisser 90 mille BIF par mois.
Au cours de la mise en œuvre du projet, Caritas Burundi et World Vision International/Burundi, ont reçus successivement 3 visites de supervision de World Vision Allemagne. A chaque visite, l’état d’avancement des activités était toujours très apprécié de la part de nos visiteurs respectifs.
Le directeur de l’Agriculture et de l’Elevage en province de Muramvya a remercié « Caritas Burundi qui ne ménage aucun effort pour le développement des communautés de la province Muramvya. » Et d’exprimer son souhait aux bénéficiaires du PAMIA-Nut : « Nous voulons qu’après les 5 ans du projet vous continuiez à se développer et à avoir une alimentation équilibrée.