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Mukono tué : l’armée donne des détails sur la mort du rebelle

05/05/2013 Commentaires fermés sur Mukono tué : l’armée donne des détails sur la mort du rebelle

L’armée burundaise vient d’annoncer la mort d’un rebelle, un certain Carmel, alias Mukono. Certains pensent que c’est une façon de clôturer les enquêtes sur l’assassinat de Gatumba. Le commandant de la 1ère région militaire estime que cela reste une affaire de la justice.

<doc3861|left>Carmel, alias Mukono n’est plus. Sa mort a été annoncée par le colonel Domitien Kabisa, commandant de la 1ère région militaire, lors d’un point de presse à l’Etat major général de l’armée, ce jeudi soir. D’après lui, depuis l’attaque de Gatumba, le 18 septembre 2011, l’armée a su que le groupe de malfaiteurs était dirigé par Mukono : « Nous l’avons alors poursuivi depuis ce mois à Karagara et à Rukoko. »

Acculé de tous les côtés, poursuit le colonel Kabisa, il a fui avec son équipe dans la plaine de la Rusizi, en République Démocratique du Congo : « Comme nous échangeons des informations avec l’armée congolaise, nous l’avons avertie parce que l’attaque de Gatumba a aussi emporté la vie de Congolais. » Ce mercredi, vers 20 heures, révèle le commandant de la 1ère région militaire, Mukono a tendu une embuscade sur la route reliant Uvira et Bukavu et a été tué dans cette opération par les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC). Selon toujours le colonel Domitien Kabisa, la population congolaise a poussé un ouf de soulagement, parce que Mukono et son groupe pillaient et violaient les femmes.

L’armée burundaise a été avertie

Après sa mort, poursuit le commandant de la 1ère région militaire, les militaires congolais ont appelé ceux du Burundi pour identifier le corps de Mukono, afin de le rapatrier : « Nous avons constaté que c’était réellement lui car, pour ceux qui le connaissaient, il est amputé du bras gauche. » Domitien Kabisa demande à sa famille de venir récupérer le corps qui repose actuellement à l’hôpital militaire de Kamenge. Même s’il n’a pas voulu révéler leurs noms, colonel Kabisa reconnaît qu’il y a d’autres personnalités recherchées. Quant à la question de savoir si Agathon Rwasa serait sur la liste, le commandant de la 1ère région militaire a été évasif : « L’armée burundaise a sa façon de travailler, nous ne pouvons pas livrer tous les secrets. » Pourtant, il affirme que les bandits qui déstabilisent la région sont moins nombreux. Il reconnaît que deux armes individuelles ont été récupérées sur le sol congolais lors de cette embuscade.

En outre, selon Kabisa, il y a des Interahamwe et d’autres Burundais qui ont commis des crimes et se cachent au Congo, et qui sont souvent traqués par l’armée de ce pays lors des différentes opérations. « Nous n’avons pas l’identité de toutes les personnes tuées. Moi-même, j’ai appris que Kabirigi a été tué au Congo. » Le colonel Kabisa affirme que l’armée burundaise avait demandé aux Congolais d’arrêter Kabirigi, car il avait quitté l’est du Burundi pour aller dans ce pays voisin.
Pour ceux qui pensent que le fait d’affirmer que c’est Mukono qui dirigeait l’attaque de Gatumba est une façon de clôturer les enquêtes, le colonel Kabisa a indiqué que c’est une affaire de la justice.

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