Certains endroits de l’avenue Moso, zone Rohero, commune Mukaza, au centre de Bujumbura se détériorent de plus en plus. Et ce, au vu et au su des riverains, des usagers et de l’administration.
Non-loin du siège de l’Office du thé du Burundi (OTB), une route pavée qui mène vers la zone Bwiza. C’est l’avenue Moso. Juste à sa jonction avec le boulevard de l’Uprona, des blocs de ciment qui servent de pont présentent des fissures. Et ce, avant d’arriver devant l’église FECABU.
A plus ou moins 100 m de là, le dos d’âne est détruit. C’est devant l’ex-bar restaurant ’’Impérial’’. Le seul caniveau de cette avenue est aussi menacé. Il est transformé en ’’lieux d’aisances’’ par certains passants. Il n’est plus entretenu.
Devant le cabinet médical ophtalmologie ou Light House, un grand fossé se forme. Les bordures du caniveau s’effondrent. Une entrave à la bonne circulation des véhicules. Aux heures de pointe, des conducteurs doivent bien manœuvrer pour ne pas se retrouver dans ce trou. Il ne cesse de s’élargir.
Sur cette même avenue, le deuxième dos d’âne sis à quelques mètres de la permanence nationale du parti FNL de Jacques Bigirimana est en train de céder.
Dans la même zone, le boulevard de l’Indépendance présente aussi quelques anomalies. Contrairement à l’avenue Moso, celle-ci est macadamisée. Des nids de poule se multiplient. Cas de l’endroit se trouvant devant les bureaux du syndicat des enseignants CONAPES ou ex-APRODH.
Là, certains chauffeurs sont obligés d’envahir l’espace des piétons. Ces trous s’élargissent du jour au jour. Idem à quelques mètres de White House ou tout près des bureaux de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF).
Les usagers jettent le tort à l’administration mais…
Sur l’avenue Moso, un taximan interrogé ne doute pas que si la réhabilitation de ces endroits critiques n’est pas faite dans l’urgence, l’avenue sera difficilement praticable d’ici une année. « C’est l’Etat qui doit boucher ces trous, réparer ce caniveau », plaide-t-il.
Ou bien, ajoute-t-il, la tâche revient à l’entreprise qui a effectué les travaux de pavage. Un autre chauffeur dit qu’une partie de l’argent payé pour les contrôles techniques, les stationnements, les parkings, soit affectée dans la réhabilitation de la voirie urbaine.
« Il y a trop de véhicules, des motos, des tuk-tuks, des vélos. Et tout le monde paie des taxes. Mais, voilà, nos routes sont pleines des nids des poules, se délabrent de plus en plus. » Néanmoins, reconnaît-il, les usagers doivent aussi participer dans l’entretien des caniveaux par exemple lors des travaux communautaires.
Contacté, Rénovat Sindayihebura, administrateur de Mukaza promet de s’exprimer ultérieurement. Un autre administratif à la base interrogé trouve que les riverains, les usagers, … doivent participer activement dans la protection de la voirie urbaine. « De toutes les façons, elle est très bénéfique pour eux. Ce sont eux qui y passent souvent, qui constatent en premier des cas de destructions ».
Pour lui, il faut qu’un trou soit directement bouché par les riverains avant même l’intervention des autorités. « Et là, l’Etat va intervenir pour des travaux de grande envergure », conseille-t-il.