Mardi 05 novembre 2024

Société

Muha/Gasekebuye : Il a fait déplacer trois ministres

25/11/2021 3
Muha/Gasekebuye : Il a fait déplacer trois ministres
Des travaux de construction dans le marais mettent en danger les habitations de Gasekebuye

La population de Gasekebuye dénonce la reprise des activités de construction des maisons dans un marais « Kumasase » séparant les quartiers Gasekebuye viabilisé, celui qui n’est pas viabilisé et Kanyosha rural. Le gouvernement ordonne la réhabilitation de ce marais.

Au mois d’août dernier, le ministre chargé de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca avait suspendu toutes les activités de construction au niveau de ce marais. Depuis, une équipe de policiers veillait au strict respect de la mesure du ministre. « Par surprise, les activités ont récemment repris », regrettent certains habitants.

La population et l’administration locale disent avoir porté plainte auprès du procureur général de la République : « L’initiateur de ces travaux aurait été arrêté et emprisonné pendant quelques jours. Aujourd’hui, il est libre et continue de menacer tout le quartier ».

Après la reprise des activités, c’est une désolation totale du côté de la population : « Ces constructions mettent en danger nos habitations. Certaines maisons environnantes ont déjà des fissures, elles peuvent s’écrouler d’un moment à l’autre , regrette un habitant de Gasekebuye.

Les habitants indiquent que l’initiateur de ces travaux, un certain Aimé Emmanuel Nibigira, les menace de mort chaque fois qu’ils osent le dénoncer. Ils appellent le gouvernement à prendre des mesures fortes contre lui.

Une mise en garde de plus

Ce 24 novembre, le ministre chargé de la Sécurité publique, la ministre de la Justice et celui chargé des Infrastructures ont fait une descente sur terrain à Gasekebuye. La population était nombreuse attendant que ces membres de gouvernement tranchent. « Le constat est amer. Depuis quelques jours, nous avons vu des images de quelqu’un qui est en train de construire au niveau de ce marais. Tous les marais du pays appartiennent à l’Etat », a dit Déogratias Nsanganiyumwami, ministre des infrastructures, de l’équipement et des logements sociaux. Et d’ajouter que le marais de Gasekebuye est une zone tampon où l’on doit plutôt planter des arbres pour protéger les habitations riveraines.

Il a rappelé qu’il est interdit de construire des maisons dans les marais : « La personne en question a violé la loi et la règlementation en vigueur en déstabilisant les berges de ce marais. Les enjeux et les dégâts risquent d’être énormes.

Tous les travaux sont suspendus à partir d’aujourd’hui », a ordonné le ministre Nsanganiyumwami, à côté de ses homologues dont celui en charge de l’Intérieur Gervais Ndirakobuca et celle de la Justice Domine Banyankimbona. Et de promettre que tous les ministères concernés vont user de leurs prérogatives pour que cette suspension des travaux de construction de par Aimé Emmanuel Nibigira soit respectée.

Il a demandé à la personne concernée de réhabiliter le marais en y replantant des arbres. Et de fustiger que la justice fera son travail au cas où des dégâts seraient enregistrés.

Forum des lecteurs d'Iwacu

3 réactions
  1. Hermes

    Nous demanderions au Maire de la ville et a l’Administration de base de nous appuyer dans l’acquisition des bambous et plants de protection dans le cadre du Projet « Ewe Burundi Urambaye », afin de reboiser ce marais pendant les travaux communautaires.

  2. Maningo Jean claude

    Qui est ce Aimé Emmanuel qui peut s’en prendre au super ministre de l’intérieur, la sécurité publique et le développement communautaire quitte à demander un renfort des ministres de la Justice et des infrastructures? Où est l’autorité de l’État? Vivra verra…

  3. Ngayabosha

    On revient aux fondamentaux : le respect de la loi !

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Enrôlement des électeurs. Entre fatalisme et pessimisme

Alea jacta, les dés sont jetés. La période d’enrôlement qui avait officiellement commencé le 22 octobre a pris fin ce 31 octobre. Se faire enrôler est un devoir hautement civique et citoyen en vue de reconduire ou renouveler la classe (…)

Online Users

Total 2 911 users online