Sept maisons appartenant à une famille ont été détruites par un groupe de jeunes dirigés par le chef de quartier dans le secteur de Mugoboka I, quartier Mutanga-sud en commune urbaine de Mukaza. Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique a ordonné leur reconstruction endéans deux semaines.
Tout commence le 8 juillet 2021. Un groupe d’hommes armés de marteaux et de barres à mine et de fer à béton détruisent les constructions qu’ils qualifient d’anarchiques dans le secteur de Mugoboka I.
A la tête de ce groupe se trouve Pierre Nimbona, chef du quartier Mutanga Sud. Ils visent les maisons appartenant à la famille de Thérèse Ndihokubwayo, une veuve de 67 ans et mère de 11 enfants. « Sept maisons appartenant à ma famille ont été détruites, » précise la cheffe de famille, tout en indiquant que quelques maisons de ses voisins ont été aussi démolies.
Cette dernière accuse Rénovat Sindayihebura, administrateur de la commune Mukaza, d’avoir diligenté cet acte, probablement pour ’’trouver un chemin menant à son domicile’’.
« Tout a commencé depuis qu’il était secrétaire du parti au pouvoir. Il m’a toujours menacé que je dois céder ma parcelle pour construire une route à la place », s’indigne la sexagénaire.
Depuis sa nomination à la tête de la commune, ajoute-t-elle, les menaces se sont multipliées. L’administrateur veut à tout prix tracer une route passant par la parcelle de la veuve.
Cette dernière a soumis la question au ministère en charge de l’intérieur qui a demandé à la Mairie de Bujumbura de prendre les choses en mains. Par la suite, le maire de la ville a signé une note interdisant toute démolition dans la parcelle de madame Ndihokubwayo. « Le chef de quartier a déchiré la note du maire de la ville avant de démolir toutes ces maisons », explique la veuve.
Après la destruction, des intimidations ont suivi. « L’épouse du chef de quartier m’a dit qu’ils vont tuer mes enfants. Ils m’ont toujours menacé de retourner à Gitega où je suis originaire », s’inquiète Mme Ndihokubwayo. Elle habite à Mugoboka depuis 1973. Et de demander aux autorités administratives de veiller à la sécurité de sa famille.
Interrogé à ce sujet par le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique qui a effectué une descente à Mugoboka ce lundi 12 juillet 2021, Pierre Nimbona, chef du quartier Mutanga-sud dit que l’ordre de détruire ces maisons lui est venu « de l’ingénieur de la commune Mukaza et une dame, cadre au ministère chargé de l’Intérieur ». Il reconnaît toutefois avoir pris une part active dans ses démolitions.
Le ministre tranche
Le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique qualifie ces destructions de « méchantes » et d’illégales. « Ce qui s’est passé ici est tristesse », a-t-il déploré.
Il en a profité pour expliquer que la démolition des constructions anarchiques concerne les constructions érigées dans un périmètre de 6 mètres de part et d’autre des routes nationales. Sont aussi démolies, ajoute-t-il, les constructions qui ne respectent pas les bornes de l’urbanisme dans les quartiers viabilisés.
Et même là où il y a ces constructions anarchiques, précise-t-il, ce ne sont pas les administratifs qui les démolissent. Ce sont plutôt les propriétaires eux-mêmes. L’administration ne fait qu’expliquer à la population le bienfondé de ces démolitions.
« Je donne la dernière chance à ceux ont détruit ces maisons. Ils doivent reconstruire tout ce qui a été mis par terre endéans deux semaines », a-t-il tranche le ministre Ndirakobuca tout en rappelant que l’administration n’est pas là pour menacer encore moins torturer la population.
Signalons que le chef de quartier responsable de la démolition des maisons à Mugoboka et son complice avaient été arrêtés, ils étaient encore menottés et c’est le ministre Ndirakobuca en personne qui les a libérés avec des conditionnalités : reconstruire ce qu’ils ont démoli.
Ce sont ce genre d’administratifs qui ont des responsabilités et au lieu de les assumer pleinement et correctement à la satisfaction des gouvernés et de la population en général, abusent leur pouvoir et/ou leur autorité pour brimer les citoyens. Autres temps, autres mœurs, « amase yakera ntagihoma urutaro ». Quels sont leurs référentiels dans leurs manières de faire? Ils se sont identifiés à qui et à quoi dans leurs façons de procéder? Vive Reta Mvyeyi, Reta Nkozi.
Ingorane n’uko umushikiranganji wacu umenga afise ubushake bw’ukurwanya akajagari mugabo adashobora kukwira igihugu cose. L’idéal serait de trouver des collaborateurs ayant la même volonté de bien faire (éthique). Ecarter le plus vite possible celui qui manifeste une certaine résistance et le remplacer.
Iyo hari aba résista contre kugirira ineza abanyagihugu nuko baba ari inkozi z’ikibi barya ibiturire.Abo rero nukubarwanya ninguvu zose abarundi bafise.Ntituzosubira inyuma tuzotera imbere gusa.Leta nkozi isambure imigambi yumuntu wese arya ibiturire mu gihugu.Igiturire nico cishe ibihugu vyinshi vyo muri afrique aho akajagari kabinjiranye kubera inda za bamwe zishirwa imbere yinyungu yigihugu.Vive leta nkozi et vive leta mvyeyi.Turabashigikiye mu vyiza mukorera abarundi.Dushaka ama résultats twari turambiwe nivyanditse ku mpapuro gusa ataco vyari bimariye abarundi.