Le temps de 2 semaines imparti à l’administration locale par le ministre chargé du Développement communautaire pour reconstruire les maisons appartenant à une famille du quartier Mugoboka, détruites illégalement, s’est achevé. Ces familles lésées se plaignent : « les travaux avancent lentement et sont mal exécutés ».
Les victimes des démolitions injustes du 8 juillet commanditées par les autorités locales ne cachent pas leur déception. Selon Mme Thérèse Ndihokubwayo, cheffe de famille à qui appartenaient ces maisons, le délai donné par le ministre n’a pas été respecté.
« Les maçons ne reconstruisent pas nos maisons comme nous le voulons. Ils le font seuls, sans nous consulter. Les travaux sont en cours, nous attendons qu’ils puissent mettre des tôles », témoigne cette mère de famille.
Les habitants de Mugoboka interrogés soulignent que le dosage du mortier n’est pas efficace : « Les maçons utilisent une petite quantité de ciment alors qu’ils entassent un grand monceau de sable ».
Un autre constat amer : « Toutes les maisons réhabilitées n’ont pas encore de portes, encore moins de tôles et il y a tendance à réutiliser les tôles ondulées abîmées par les démolisseurs ».
Ces habitants appellent le ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique et du Développement communautaire à veiller à la bonne exécution des travaux de reconstruction de leurs maisons démolies illégalement.
Contacté, l’administrateur de la commune Mukaza, Rénovat Sindayihebura, n’a pas voulu s’exprimer sur les plaintes de ces habitants de Mugoboka II lésés. Il affirme néanmoins qu’il attend le rapport du chef de quartier.
Signalons que le Ministre de l’Intérieur, de la sécurité publique et du développement communautaire Gervais Ndirakobuca a ordonné aux responsables des démolitions injustes du 8 juillet à Mugoboka II de rétablir la population dans leur droit. Il leur a donné un délai de deux semaines à compter du 12 juillet pour terminer les travaux.