Interdite de production par l’administration, cette boisson ne disparaît pas car certains agents de la police et des élus locaux la consomment.
Ils ont instauré de nouvelles stratégies : les vendeurs corrompent les autorités à la base et la police, les consommateurs se cachent dans la bananeraie ou dans les marais. Cette boisson faite à base de la levure, du sorgho, du thé et du sucre se répand surtout sur la colline Shango, zone Mubuga.
« Il nous faut des mandats d’arrêt »
Domitien Nterabanyanka, chef de la colline Shango, estime qu’il est difficile d’éradiquer la vente de cette boisson en l’absence des agents de la police : « La police nous aidait à verser cette bière. Mais, depuis qu’elle a suspendu sa collaboration avec nous, la population la consomme sans se gêner. » Cette autorité précise qu’il est difficile d’entrer dans la maison des personnes qui fabriquent cette bière sans mandat du procureur. « Il nous faut des mandats d’arrêt », propose Domitien Nterabanyanka.
Clotilde Caraziwe, administrateur de la commune Ngozi charge par contre le chef de colline Shango : « Il paraît qu’il est parmi les grands buveurs de cette bière, sinon il les aurait attrapé. » L’administrateur promet de se rendre à Shango pour prendre en main cette affaire.