Le parti Mouvement des patriotes humanistes (MPH) se dit indigné contre la pauvreté qui persiste au Burundi. Lors d’une conférence de presse de ce 1er mars, le président ce parti a appelé le gouvernement burundais à mettre en place une sorte de plan Marshall pour la relance économique du pays.
Pour Nick Pol Casimir, président du MPH, c’est regrettable que le Burundi soit étiqueté comme le plus pauvre pays au monde. « Il faut proposer tout de suite un plan Marshall pour booster la relance économique et la reconstruction nationale », recommande-t-il.
Ainsi, il appelle les hautes autorités du pays à s’en charger : « Que le président de la République s’approprie l’élaboration de ce plan de relance économique ou encore mette en place un ministère qui serait chargé de ce plan et de l’entrepreneuriat ».
Après la mise en place de ce plan Marshall, renchérit-il, il faudra organiser une table ronde avec tous les bailleurs de fonds pour échanger sur la croissance dans différents secteurs du pays.
« Pour juguler la pauvreté, il faut que le gouvernement aille de l’avant au niveau du partenariat international, améliore son fonctionnement et change certains comportements », souligne le président du MPH.
Ainsi, il appelle le gouvernement à solliciter un appui budgétaire à l’Allemagne. Il défend que le Burundi puisse apprendre des leçons importantes de son ancien colonisateur : « Il y a eu des relations historiques et anciennes entre le Burundi et l’Allemagne. Que le président de République entre en contact avec les autorités allemandes pour activer la coopération bilatérale entre les deux pays. » Et de regretter que le Burundi ne soit plus parmi les pays prioritaires de l’Allemagne.
Néanmoins, il rappelle que le pays ne peut pas être développé par des organisations non gouvernementales ou onusiennes. Et d’appeler la population à prendre en son compte la croissance économique du pays.
Pour atteindre la croissance économique, Nick Pol Casimir exhorte le gouvernement du Burundi à se pencher sur quatre objectifs parmi les 17 objectifs de développement durable des Nations Unis dont l’éducation de qualité, le travail décent, pas de pauvreté et l’industrialisation.
Il soutient que la relance économique est impossible sans qu’il y ait une éducation de qualité : « Sans ressources humaines compétentes et intelligentes, les projets de développement sont voués à l’échec. On ne peut pas, donc, avancer et sortir de la pauvreté en laissant de côté ce facteur important ».
Le président du MPH recommande le développement et l’industrialisation de l’agriculture pour endiguer la pauvreté. Pour y arriver, il suggère la disponibilisation de grandes étendues de terres cultivables qui seraient réservées à l’agriculture professionnelle.
Mu ntango z’ukwezi kwa 4 mu 2020, Nyakubahwa Domitien Ndayizeye yashaka kwitoza kuba perezida aserukira urunani Kira-Burundi, mu kiganiro « Ku nama »ca Radio Isanganiro yavuze ati:
« Nagira nkubwire ko abanyabulaya n’abanyamerika bari bemeye mu mwaka w’i 2005 yuko nihaza inzego z’igihugu zivuye mu matora zifise intumbero yo gukora nk’uko twebwe dukora mukubungabunga itunga ry’igihugu, y’uko bashobora kuzoterera Uburundi Plan Marshall.
Ni plan yo guterera igihugu kugira ngo gishobore kuba akarorero muri Afrika kuvyerekeye iterambere ufatiye aho abarundi twari tuvuye. Kuko twari twashoboye gutorera inyishu igihugu cacu mu vyerekeyerekeye kuva mu matati twarimwo haheze imyaka… »
https://www.youtube.com/watch?v=eTdNTPeSNuI
Un Plan Marshall ne pourra pas developper le burundi aussi longtemps que les dirigeants burundais ne sont pas pres de changer la mentalite ( avoir une vision Claire , mettre en place un plan , main d’oeuvre qualifie Pour excuter les plans ). Sans ca meme des trillions de dollars ne pourront pas sauveur le pays . Sans oublier la corruption qui mine le pays om dirait un cancer .
Bien dit!
1. Vous terminez votre article par: « Pour y arriver, il suggère la disponibilisation de grandes étendues de terres cultivables qui seraient réservées à l’agriculture professionnelle…. »
2. Mon commentaire
Aho ku wa 16/09/2021 umukuru w’igihugu Nyakubahwa Evariste Ndayishimiye yagendera umwonga wa Nyakihundo (Komine Makebuko, Intara ya Gitega) aho imiryango y’abarimyi irenga 800 yashize hamwe amatongo yayo y’amahegitari 47, uwo mukuru w’igihugu yasiguye ati: » Intumbero yo gushira ayo matongo hamwe ari kugira ngo abo barimyi bashobore gukurikiranwa neza , kandi uburimyi bwa kijambere buroroha iyo abarimyi barimye imbuto imwe kuko ivyo bituma haboneka umwimbu ushimishije… »
https://www.youtube.com/watch?v=nvRDVmQOTQs
Je ne sais pas s’il s’agit de la divulgation des informations sur sa vie privée, mais je dois avouer qu’à l’époque twiga kuri ETS, il s’appelait Nicayenzi…..
Le président du MPH dit: »Pour y arriver, il suggère la disponibilisation de grandes étendues de terres cultivables qui seraient réservées à l’agriculture professionnelle. »
Voici mon commentaire:
A ma connaissance, le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement n’a pas encore défini ce qu’est un producteur agricole et il n’y a aucune loi sur les producteurs agricoles. Voici une des professions qui n’est pas protégée au Burundi. Les conséquences d’une telle situation sont très graves et je vais en énumérer quelques-uns:
1. Contrairement aux autres professions, n’importe qui peut se targuer d’être producteur agricole au Burundi. En effet, il n’est besoin d’être agréé par le ministère pour avoir cette qualification. Or, pour être commerçant par exemple, il faut obligatoirement un agrément du ministère du commerce. Le ministère n’a donc aucune donnée sur le nombre de producteurs agricoles dans le pays et il n’existe pas de loi sur les producteurs agricoles. Je me demande même comment le ministère arrive à produire des chiffres sur les statistiques agricoles faute de cette donnée. Il est inimaginable de trouver une telle situation dans un ministère de l’agriculture d’un pays développé!!!
2. Une conséquence découlant de la situation précédente est qu’il n’existe pas une organisation de producteurs agricoles. Le ministère n’a en face de lui aucun interlocuteur reconnu par une loi. Pour faire un parallèle avec la profession de commerçants, ceux-ci ont une organisation. Je garde en tête l’association des commerçants du Burundi (ACB) qui date de longtemps. Devant une telle situation, les questions agricoles les plus importantes y compris la formation ne sont pas débattues entre des professionnels organisés.
3. Le ministère n’a aucune politique agricole digne de ce nom. Et puis une politique en faveur de quels acteurs qui n’existent pas légalement? Une telle politique permettrait pourtant de clarifier, d’une part, les apports du ministère en faveur des producteurs agricoles (soutien technique, financements, etc.) et, d’autre part, le cahier de charge de ces derniers. Dans l’état actuel des choses, les financements qui viennent surtout de l’extérieur sont canalisés dans certaines régions du pays sans qu’on sache exactement sur quelle base.
4. Je voudrais signaler aussi l’absence d’un ordre des ingénieurs agronomes dans le pays. Si nous avions une organistion de producteurs agricoles, ce sont ces professionnels qui devraient leur venir en appui par leurs conseils pour la mise en oeuvre du cahier de charge. De plus, ils devraient être rémunés pour leurs prestations par ces producteurs agricoles. Je pense notamment à l’élaboration d’un plan de fertilisation et de protection de l’environnement.
5. Enfin, s’il y avait une organisation de producteurs agrioles, ceux-ci auraient fait pression depuis longtemps sur le ministère pour avoir une banque de financement agricole pour non seulement bénéficier de financements appropriés mais aussi pour couvrir les risques inhérents à la fluctuation annuelle des prix des produits agricoles, à la baisse des rendements des récoltes et aux catastrophes naturelles comme les inondations et la sécheresse.
@Rushubije
1. Vous écrivez: »A ma connaissance, le ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’environnement n’a pas encore défini ce qu’est un producteur agricole et il n’y a aucune loi sur les producteurs agricoles. Voici une des professions qui n’est pas protégée au Burundi… »
2. Mon commentaire
a). Au Burundi, il y a quand même des efforts/des lois sur les coopératives agricoles, les relations entre le caféiculteur et l’usine de lavage des cérises de café, le stockage des récoltes de maïs, haricot et riz dans les hangars communaux, l’achat des engrais chimiques, l’encadrement des caféiculteurs…
b). La grande majorité de la population burundaise vit de l’agriculture de subsistance (= SECTEUR INFORMEL), donc ces conséquences que vous énumérez vont se manifester.
« The Informal Economy is Huge
Measuring the informal economy is inherently difficult. Much of informality is
in farming, including both subsistence agriculture and informal sales of marketable
crops. A large part, at least in terms of employment, also comes from self-employed
sellers and peddlers living at near-subsistence levels (Banerjee and Duflo 2011)… »
https://scholar.harvard.edu/files/shleifer/files/informality_may27_abstract.pdf#:~:text=Measuring%20the%20informal%20economy%20is%20inherently%20difficult.%20Much,some%20firms%20literally%20do%20not%20exist%20in%20the
@Stan Siyomana
Vous avez raison. Il existe des coopératives agricoles au Burundi. Ce sont des agriculteurs, petits ou grands, qui sont membres de ces coopératives. Toutefois, nous n’avons pas à ce jour une loi qui définit clairement ce qu’est un producteur agricole. L’accès à un tel statut confère généralement des droits comme celui de bénéficier de politiques publiques destinées aux agriculteurs, de protéger l’accès aux programmes d’aide et de produire, sélectionner les catégories d’exploitation considérées potentiellement viables ou de rejeter celles qui ne correspondent pas au modèle d’affaire souhaité.
Dans la rovince du Québec, Canada, par exemple, la Loi sur les producteurs agricoles (LPA) a retenu le seuil de réaliser au moins 5000 $ CAN de recettes brutes avec les ventes provenant de produits agricoles pour pouvoir jouir du statut de producteur agricole. Dans notre pays, rien n’a encore été arrêté. Bien entendu, une fois agréés, les producteurs agricoles ont la latitude de se structurer comme ils veulent pour défendre leurs intérêts en syndicats, coopératives, fédérations Jusqu’à avoir une association ou union nationale accréditée par le gouvernement.
@Rushubije
Aho ku wa 16/09/2021 umukuru w’igihugu nyakubahwa Evariste Ndayishimiye yagendera ikigo c’indimo c’akarorero kiri ku mutumba Gasunu (Zone Kiriba, Komine Giheta, Intara ya Gitega) umushikiranganji w’uburimyi n’ubworozi Déo Guide Rurema yavuze ko ibigo benivyo: « ni uburyo bushasha batanguye bwo GUFASHA ABENEGIHUGU B’ABARIMYI kwitunganiriza indimo ku buryo bwa kijambere, gutyo bagashira mungiro inyigisho n’ubuhinga bwo kurima kijambere bahora baronkera mu nyubakwa z’amanama… »
https://www.youtube.com/watch?v=nvRDVmQOTQs
Cela va être compliqué de demander un appui budgétaire à l’Allemagne. Car récemment le Burundi était décidé à envoyer à l’Allemagne une facture de quelques milliards de dollars de dédommagement pour les 424 têtes de bétails que Mwezi Gisabo a payé aux Allemands en guise de soumission lors du Traité de Kiganda (1903). Cela a fait du bruit, mais je ne sais pas si la facture a été envoyée. Dans l’affirmatif, je ne vois pas comment on peut demander à la fois un appui et une reconnaissance de dette.
Les Etats-Unis avaient des motifs ultérieurs en privilégiant la Corée du Sud (dans l’octroi de son aide éxtérieure.
« Entre 1945 et 1961, la Corée n’emprunte pas et ne reçoit aucun investissement étranger. Selon les critères de la Banque et de la pensée néoclassique, une telle situation constitue une anomalie.
Par contre, pendant la même période, elle reçoit sous forme de dons de la part des États-Unis plus de 3100 millions de dollars [6]. Cette somme représente tout l’apport extérieur reçu. Le montant est tout à fait considérable : c’est plus du double de ce que le trio Belgique/Luxembourg/Pays-Bas a reçu pendant le Plan Marshall, un tiers de plus que ce que la France a reçu, 10% de plus que la Grande Bretagne. Pour reprendre la comparaison du chapitre 4 sur une période plus longue, les dons reçus par la Corée entre 1945 et 1961 sont supérieurs au total des prêts effectués par la Banque mondiale à l’ensemble des pays en développement ayant accédé à l’indépendance (colonies non comprises)… »
http://cadtm.org/La-Coree-du-Sud-et-le-miracle-demasque
1. Vous écrivez: » Et de regretter que le Burundi ne soit plus parmi les pays prioritaires de l’Allemagne… »
2. Mon commentaire
Ivyo vyoshoboka gute kandi n’ubu tugiter’ivyatsi umukoloni w’umudagi yategeka ko umwami wacu Mwezi Gisabo atanga inka 424 z’ihadabu n’izindi 74 z’indishi (Traité de Kiganda du 6 juin 1903) hanyuma n’uko ba sokuruza bacu baguma bamuzanira amata, amasoro n’amagi?
Le plan Marshall était l’une des conséquences de la DOCTRINE TRUMAN.
1. « La doctrine Truman est présentée au Congrès des États-Unis le 12 mars 1947 par le président Harry S. Truman. Elle est la base de la politique américaine contre le bloc communiste durant la guerre froide et marque la fin de l’isolationnisme américain. Le but de cette doctrine était, pour les États-Unis d’offrir une compensation économique et militaire à tous les pays renonçant à mettre en place un régime communiste…
Contexte
Les économies occidentales sont en ruine et la Grande-Bretagne avertit les États-Unis en février 1947 qu’elle devra interrompre son aide militaire et financière à la Grèce à la fin du mois de mars. Jusqu’alors, les Américains n’envisageaient pas une présence permanente en Europe. Le président Harry S. Truman change la donne, mais doit convaincre le Parti républicain traditionnellement isolationniste. Il prononce le 12 mars un discours volontairement dramatisé, qui deviendra la doctrine Truman ou « politique d’endiguement » ou encore le « containment »1…
Les Américains proposent une aide financière à l’Europe occidentale dans le cadre du plan Marshall ; les Soviétiques répliquent immédiatement par la création du Kominform. En février 1948 intervient le coup de Prague, qui sera suivi par le blocus de Berlin. La guerre froide est réellement engagée… »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_Truman
2. Dans le contexte géopolitique actuel et plus de 100 ans après l’existence de l’Afrique Orientale Allemande (Tanganyika + Ruanda-Urundi), je ne vois pas comment le parti MPH va convaincre l’Allemagne de lancer un « Plan Marshall » pour le Burundi.
AUX YEUX DE L’OCCIDENT, LE BURUNDI N’EST PAS STRATEGIQUE POUR JUSTIFIER UN « PLAN MARSHALL »
1. « Ce que les États-Unis réalisent à l’égard des pays les plus industrialisés détruits par la guerre via le Plan Marshall a été accordé d’une manière exceptionnelle à la Corée du Sud et de Taïwan, deux pays en développement alliés des États-Unis occupant une place stratégique sur les pourtours de l’Union soviétique et de la Chine. Les États-Unis ont octroyé sous forme de dons des montants nettement supérieurs à ceux prêtés par la Banque mondiale au reste des PED. C’est particulièrement le cas de la Corée du Sud et de Taiwan qui, à partir des années 1950, reçoivent une aide déterminante qui sera l’un des ingrédients de leur succès… »
https://www.cadtm.org/Pourquoi-le-Plan-Marshall
2. « America used the plan as an economic barrier to soviet expansion. As said in a CIA report in April, 1947, ‘The greatest danger to the security of united states is the possibility of economic collapse in western Europe and the consequence accession to power of communist element. ‘
https://phdessay.com/the-reason-of-marshall-plan/
Bla bla bla!
Oui du bla bla pour exister et mentir qu’on pense. Pas de chiffres et rien que des chimères
Les thèmes sont louables mais qu’il nous chiffrent les montants à mettre en jeu.
Le constat c’est bien mais il faut aller au bout de l’analyse et montrer concrètement comment, chiffres à l’appui, financer le programme.