Tirer sur les moustaches d’un tigre sans se prévaloir d’une force égale ou supérieure est le signe d’un politicien qui est en service commandé. Jacques Bigirimana, président du FNL et directeur général de l’Autorité Maritime, Portuaire et Ferroviaire, ne s’est pas défait du nœud de l’habitude de hurler avec les loups. En réaction aux premières prises de guerre contre le fléau de la corruption, lors de l’émission Point de vue sur la RTNB, dimanche 21 mars, il a lancé un pavé dans la mare : « Le détournement des fonds publics, en particulier le pillage des ressources de l’Etat, vient d’un échelon plus haut. Nous demandons alors au chef de l’Etat que les enquêtes ne s’arrêtent pas uniquement sur ceux qui ont été appréhendés, qu’elles se poursuivent sur leurs commanditaires et surtout à l’encontre de ceux avec qui ils partagent ce butin.[…]. Nous demandons donc au président de la République d’agir à leur encontre. […]. Tous les partis politiques et là je parle de ceux avec lesquels nous formons une entente, nous soutenons fortement le chef de l’Etat, nous affirmons haut et fort que les actions qu’il mène en ce moment répondent à nos désirs, à ceux des militants de nos partis, à ceux de la population. Nous le soutenons, l’encourageons et lui disons : n’aie pas peur, n‘aie pas peur!»
Depuis sa dissidence du FNL d’Agathon Rwasa en octobre 2013, il pratique le tango, le parti de l’Aigle étant celui qui mène la danse. S’évertuant à être plus royaliste que le roi, à peine trois semaines après l’entrée en vigueur de la Constitution du 7 juin 2018, l’ancien secrétaire général du parti FNL – propulsé à sa tête pour évincer celui qui empêchait le Cndd-Fdd de dormir du sommeil du juste – a souhaité que feu président Pierre Nkurunziza soit considéré comme le père de la nation pour « toutes les réalisations qu’il a accomplies jusqu’à présent à la tête de l’Etat ».
A l’occasion du trentième anniversaire de l’adoption de la Charte de l’Unité nationale, le président Ndayishimiye a eu recours à l’Ancien Testament comme canal de communication politique pour se présenter comme un dirigeant sans appui au niveau inférieur.
Samedi 20 mars, lors de l’émission Ku nama sur la radio Isanganiro, le chef de l’Etat a tenu à clarifier ses propos, soutenant que lui et ses proches collaborateurs étaient en première ligne en matière de lutte contre la corruption.
Cette rhétorique présidentielle – à la lisibilité brouillée tant le rétropédalage devient une constante – trahit un rapport de forces faisant écho à cette célèbre antienne du président de l’Olucome : « Les corrompus qui sont devenus plus forts que l’Etat ». Ce faisant, elle n’autorise que des changements à la marge.
Seule une volonté dont la fermeté se reflète dans la construction du sens peut espérer ébranler le pilier de la peur, premier pas pour impulser une dynamique de réforme en profondeur du système. Une justice dépolitisée, colonne vertébrale d’un Etat de droit, en serait un marqueur.
Guibert Mbonimpa
Un president impuissant , apres son investitur il a dit que tout les membrers du gouverment devraient declares leur richesses et une semaine apres il avait change sa version 😅😅 et apres il a reconnu qu’il n’a person Pour l’aider a bien dirriger le pays . des generaux maffias intouhables lui fait trembler . Notre pays a besoin d’un Homme dans peur pret a mourrir Pour la nation .
Je crois du fonds de mon coeur qu il faut soutenir notr cher president pour la guerre qu il a lance contre la corruption.
Maintenant que les relations sont bonnes avec nos voisins: Pourquoi ne pas s inspirer de la Tanzanie et du Rwanda qui sont les moins corrompus dans la sous region. On y n invente pas la roue.
Il est vrai que le Président est une institution clé pour impulser un secteur et/ou une question mais, cette institution est l’emanation d’un système représenté par son parti politique qui l’a fait elir. Si le systeme est mauvais ou incoherent, il faut faire justice à son Excellence. Il lui sera difficile d’attendre les resultats escomptés tout chose egale par ailleurs.
Virgile disait: »O fortunantes nimium, sua si bona norint agricolas »! Traduction: Qu’ils sont très heureux les agriculteurs, s’ils connaissaient leur bonheur! Moi je dis: Qu’ils sont trop heureux les corrompus dans notre pays puisqu’ils viennent d’apprendre qu’après avoir détourné ou volé de l’argent de l’Etat, ils ne seront jamais poursuivis!
C’est tellement simple ! Il suffit d’avoir le courage de voir ses petis et grands copains éventuellement traduits en justice …
Quand on n’a rien à se reprocher, et qu’on met l’honnêteté et le « bien de la nation » avant de petits avantages personnels , rien de plus simple.
JerryCan en est fermement convaincu.
Suivez l’argent! Là où se trouve la possibilité de se faire beaucoup d’argent, c’est là que se trouve la plus grave des corruptions.
Alors il faut chercher du côté des endroits par lesquels les plus grosses sommes d’argent sont susceptibles d’entrer et/ou de sortir… et commencer à la combattre par là!
Il n’y a rien de sorcier!
Si on attrape les gros poissons, les petits vont commencer à prendre peur. Et c’est dans la nature humaine!
Je vais poser une seule question
La loi , la constitution burundaise exige que toute autorite mandatee doit declarer ses biens avant d entrer en fonction.
C est un prealable pour lutter contre la corruption.
Guki bidakorwa