Depuis l’annonce du décès en Inde du chanteur Yvan Buravan, 27 ans, lauréat du Prix RFI Découvertes 2018, suite à un cancer, son ami et musicien burundais, Andy Mwag est inconsolable.
« Il part trop jeune, je ne savais pas qu’il était rongé par un cancer. C’était un ami, un grand travailleur, il avait dédié sa vie à la musique qu’il aimait tant », fait savoir Andy Mwag, d’une voix entrecoupée de longs soupirs.
Et c’est au bord des larmes que le représentant du studio et label, ’’Kuza Muzik’’ raconte sa rencontre avec le chanteur rwandais Yvan Buravan : « C’était Kigali à la Saint Valentin, dans ce genre de concert live communément à tort ’’Karaoké’’, que nos chemins se sont croisés. Je jouais à la guitare solo quand il m’a repéré et c’était parti pour une longue amitié et de longues nuits de travail ».
Quand ce chanteur propose son tube ’’Garagaza’’, pour un concours de musique à RFI, relate Andy, il m’appelle et me fait une proposition : « Andy si je gagne, est-ce que t’es prêt à m’accompagner sur différentes scènes parce que le prix est assorti de tournées dans plusieurs pays ? J’ai dit oui, je vais t’accompagner dans cette aventure ».
Au fait, confie-t-il, c’est après des arrangements au studio avec lui et le lancement de son album ’’Love Lab’’ où je l’accompagne comme guitariste soliste qu’il remporte le Prix RFI Découvertes 2018, le couronnement d’un grand travail et surtout de ses talents.
« Le choix porté sur moi m’a touché, il avait beaucoup de qualités dont la gentillesse, la générosité et surtout l’amour d’un travail bien fait. Il a beaucoup donné à l’industrie musicale de la région. C’est la première personne au Rwanda qui m’a fait confiance alors qu’il y avait beaucoup de guitaristes talentueux », reconnaît-il.
Selon Andy Mwag, c’est avec Buravan qu’il monte sur des scènes internationales pour se produire : « Cétait pour la première fois que je découvrais ce monde, nous avons été au Festival Amani de Goma, nous nous sommes produits au moins dans 16 pays dont la RDC, le Mali, Djibouti, l’Angola, nous avons été au Tchad, au Bénin et en France. Nous avons fait trois mois à voyager ensemble, à jouer de la musique, à chanter et tout ça c’est fini maintenant ».
A ces mots Andy ne retient pas ses larmes, elles se mettent à dégouliner sur ses joues. « Vous savez, c’est pénible, ses chansons vont continuer à nous bercer, il savait faire cette fusion des rythmes à la mode comme l’Afropop et l’Afrobeat avec ses racines, sa culture aux airs mélodieux ».
Une confession : « Aujourd’hui je dois avouer qu’il m’inspire, surtout sa façon de chanter, même si j’ai d’autres musiciens, d’autres artistes notamment de mon pays, qui sont mes sources d’inspiration ».