Outré par la mort des étudiants burundais dans des conditions aussi floues, l’ambassadeur du Burundi en Russie veut une réunion des ambassadeurs africains pour se pencher sur la question.
La mort des étudiants burundais en Russie dans des conditions qui restent floues inquiète l’ambassadeur du Burundi en Fédération de Russie, Edouard Bizimana.
Dans une correspondance du 26 novembre adressée à Paba Sales Mahamat, doyen du corps diplomatique à Moscou, il sollicite la tenue d’une réunion extraordinaire du groupe des ambassadeurs africains.
Le but de cette réunion est d’échanger sur les défis sécuritaires des étudiants africains et des actions à mener en concertation avec le ministère des Affaires Etrangères et les différentes universités de Russie afin de rassurer les étudiants. Mais également préserver les bonnes relations entre les pays africains et la Fédération de Russie.
Dans cette correspondance, l’ambassadeur Edouard Bizimana motive la présente demande par « la mort de trois étudiants burundais en l’espace d’une année ». Il se dit prêt à prendre en charge les dépenses relatives à l’organisation de cette réunion.
Des morts de trop
En l’espace seulement de deux mois, deux étudiants burundais en fédération de Russie ont été tués dans des conditions qui restent à élucider. Il s’agit de Jolivet Makoroka, étudiant de l’université d’État de Construction de Moscou et très récemment d’Egide Nkengurutse, étudiant en Master à l’Institut d’Economie de Moscou.
L’ambassadeur Edouard Bizimana se dit confiant que les autres ambassadeurs répondront présent à ce rendez-vous. Pour lui, ce ne sont pas seulement les Burundais qui sont concernés.
« Nous allons analyser ensemble la situation qui prévaut et adopter des propositions à adresser aux autorités russes pour que les questions sécuritaires de nos étudiants soient résolues », dit-il. Selon lui, « c’est une façon d’éviter des incidents diplomatiques suite à ces crimes commis par des gens malintentionnés».
Une fois réunis, fait-il savoir, les ambassadeurs africains pourront organiser des visites dans les campus universitaires et rencontrer des étudiants africains avec les responsables et autorités russes pour discuter de la question. Ils pourront également donner un message de soutien et de solidarité aux communautés des étudiants africains.