<doc516|right>[Pierre Claver Ndayicariye vient d’être reconduit à la tête de la CENI->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4314]. Les uns, côté parti au pouvoir, applaudissent – on ne change pas une équipe qui gagne- les autres, [les partis de l’opposition, grincent les dents->http://www.iwacu-burundi.org/spip.php?article4322]. Dans les deux camps, on trouve les raisons d’aimer ou de détester le président de la CENI. La question n’est plus là.
Il paraît que « l’expérience, c’est le nom que l’on donne à ses erreurs ». M. Ndayicariye a donc de l’expérience. En 2015, il pourrait faire la différence.
L’opposition au lieu de s’acharner sur l’homme – ce qui de toute façon ne changera rien – devrait plutôt travailler avec lui, pointer les failles, baliser le parcours, bref éviter que les erreurs de 2010 entachent le scrutin de 2015. C’est le moment de réfléchir sur l’usage du bulletin unique, par exemple.
De son côté, M. Ndayicariye, s’il veut entrer la tête haute dans l’histoire, doit se montrer à la hauteur. Être au dessus de la mêlée. Il n’est pas au service d’un
parti mais de toute une nation.
Lors des élections de 2010, au journal Iwacu, nous avions surnommé le président
de la CENI « Monsieur tout va bien ». C’était sa phrase fétiche, une réponse toute
faite à chaque question. La grandeur d’un homme, c’est de pouvoir se remettre
en question, profiter de son expérience. C’est tout ce qu’on lui souhaite. Espérons, sans jeu de mots, que tout ira bien.